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Juliette Greco

Juliette Gréco, née le 7 février 1927 à Montpellier, est une chanteuse et actrice française d'un père d'origine corse, Gérard Gréco, commissaire de la police des jeux, et d'une mère bordelaise, Juliette Lafeychine.
Les parents se séparent avant la guerre.Une enfantEn 1939, elle est petit rat à l'Opéra de Paris.
Sa mère est résistante.
Capturée, elle est emprisonnée, toute jeune, à Fresnes, mais elle ne sera pas déportée à cause de son jeune âge, contrairement à sa mère et sa sœur aînée Charlotte qui seront envoyées à Ravensbrück d'où elles ne reviendront qu'en 1945, après la libération du camp par les Soviétiques.
Début 1942, Juliette est libérée de Fresnes et, après avoir récupéré ses affaires au siège de la Gestapo dans le 16 arrondissement de Paris, elle se retrouve à 15 ans seule et sans ressources « sur l'avenue la plus belle du monde, l'avenue Foch » avec un ticket de métro en poche.
Elle se rend alors chez la seule personne de sa connaissance résidant dans la capitale, Hélène Duc, qui fut son professeur de français à Bergerac et une amie de sa mère.
Elle sait qu'Hélène habite rue Servandoni, près de l'église Saint-Sulpice.
Celle-ci la loge dans la pension où elle-même demeure et la prend en charge.Une jeune femme libreLe quartier de Saint-Germain-des-Prés est à deux pas de là et, en 1945, Juliette découvre le bouillonnement intellectuel de la rive gauche et la vie politique à travers les Jeunesses communistes.
Hélène Duc l'envoie suivre les cours d'art dramatique dispensés par Solange Sicard.
Juliette décroche quelques rôles au théâtre (Victor ou les Enfants au pouvoir en novembre 1946) et travaille sur une émission de radio consacrée à la poésie.Juliette noue des relations amicales avec de jeunes artistes et intellectuels de Saint-Germain-des-Prés, dont Anne-Marie Cazalis et Boris Vian.
C'est dans l'un des bistrots de la rue Dauphine, Le Tabou, qu'elle découvre par hasard grâce à son manteau qu'elle avait posé sur la rampe et qui était tombé en bas d'un escalier, que celui-ci dispose d'une grande cave voûtée inutilisée que le patron appelle « le tunnel ».
Juliette et ses copains trouvent l'endroit idéal pour y faire de la musique et danser tout en discutant philosophie.
Il suffit d'une semaine pour que les curieux viennent en nombre pour observer cette nouvelle et bizarre faune baptisée « existentialistes ».
Juliette, devenue la célèbre muse de Saint-Germain-des-Prés sans avoir rien accompli de probant, décide alors de justifier sa célébrité en optant pour la chanson.
Jean-Paul Sartre lui confie une sorte de mélopée qu'il a écrite pour sa pièce de théâtre Huis clos et lui conseille d'aller voir le compositeur Joseph Kosma pour que celui-ci en réécrive la musique qu'il ne trouvait pas réussie.
C'est ainsi que Juliette interprète Rue des Blancs-Manteaux, œuvre née de la plume du chantre de l'existentialisme et d'un compositeur rompu à l'art de mise en musique de la poésie (notamment celle de Jacques Prévert).Une chanteuseEn 1949, disposant d'un riche répertoire (de Jean-Paul Sartre à Boris Vian…), Juliette Gréco participe à la réouverture du cabaret le Bœuf sur le toit.
Elle rencontre cette année-là Miles Davis dont elle tombe amoureuse.
Il hésite à l'épouser, ce qui est impensable aux États-Unis (à l'époque, les unions entre Noirs et Blancs sont illégales dans de nombreux États américains).
Ne voulant pas lui imposer une vie aux États-Unis en tant qu'épouse d'un Noir américain, et ne voulant pas abandonner sa carrière en France, ils renoncent et Miles rentre à New York à la fin mai.En 1951, elle reçoit le prix de la SACEM pour Je hais les dimanches.
En 1952, elle part en tournée au Brésil et aux États-Unis dans la revue April in Paris.
En 1954, elle chante à l'Olympia.Elle rencontre le comédien Philippe Lemaire, sur le tournage du film Quand tu liras cette lettre de Jean-Pierre Melville et l'épouse le 25 juin 1953.
Ils divorcent en 1956 après la naissance de leur fille Laurence-Marie (née le 24 mars 1954).Elle repart pour New York et ses interprétations des plus grands auteurs français enthousiasment les Américains.
Hollywood la courtise.
Elle rencontre le producteur Darryl Zanuck sur le tournage du film Le soleil se lève aussi d'Henry King (1957).
À présent vivant en couple avec Darryl, elle tourne dans quelques-unes de ses productions jusqu'en 1961, notamment : Les Racines du ciel, (1958, John Huston), Drame dans un miroir (Richard Fleischer, 1960), films dans lesquels elle partage l'affiche avec Orson Welles.
En 1961, avec le film d'aventure Le Grand Risque de Fleischer s'achève sa carrière « hollywoodienne », en même temps que sa relation avec Darryl Zanuck.Au début des années 1960, elle revient à la chanson et ne la quitte plus.
Elle chante (notamment), Jacques Brel, Léo Ferré, Guy Béart et aussi Serge Gainsbourg alors un quasi inconnu.En 1965, elle se produit gratuitement dans les Maisons des jeunes et de la culture de la banlieue parisienne, devant un public constitué d'étudiants et d'ouvriers.
Toujours en 1965, elle tient un rôle de premier plan dans le feuilleton télévisé Belphégor ou le Fantôme du Louvre.
La même année, lors d'un dîner de têtes d'affiches organisé par un grand magazine populaire, Télé 7 jours, elle se retrouve assise aux côtés de Michel Piccoli...
et tombe amoureuse de l'acteur.
Ils se marient en 1966.
Le couple se sépare en 1977.Du 16 septembre au 23 octobre 1966, le TNP accueille pour la première fois dans sa grande salle (2 800 places) du Palais de Chaillot deux chanteurs : Juliette Gréco et Georges Brassens.En 1968, elle inaugure la formule des concerts de 18 h 30 au théâtre de la Ville à Paris.
Elle y interprète l'une de ses plus célèbres chansons, Déshabillez-moi.Elle enregistre en avril 1969 un titre de Didier Rimaud à la demande de son ami François Rauber, Faudrait aller plus loin, chanson intégrée à l'album Difficile amour de Bernard Geoffroy.Au début des années 1970, Juliette Gréco effectue de nombreuses tournées à l'étranger (notamment en Italie, en Allemagne, au Canada et au Japon), alors qu'en France, son succès semble marquer le pas.
En 1972, elle quitte les productions Philips, chez qui elle enregistre depuis plus de 20 ans, pour les productions Barclay et sous ce label sort deux albums : Juliette Gréco chante Maurice Fanon (1972) et Je vous attends (1974), opus essentiellement écrit par Henri Gougaud, exception faite de Ta jalousie de Jean-Loup Dabadie et de la reprise de L'Enfance, chanson de Jacques Brel (extraite de son film de 1973, Le Far West).
Parallèlement, Gérard Jouannest, son pianiste et accompagnateur depuis 1968, devient son compositeur exclusif qu'elle épousera en 1988.Nouveau changement de maison de disque en 1975.
Elle quitte Barclay pour graver ses deux albums suivants chez RCA Victor : Vivre en 1975 et Gréco chante Jacques Brel, Henri Gougaud, Pierre Seghers.
À cette occasion, elle reprend sa plume de parolière (exercice auquel elle s'est déjà essayée en 1969) pour écrire successivement : Fleur d'orange, Le Mal du temps et L'Enfant (1975) et Pays de déraison et L'amour trompe la mort (1977).
Sa carrière de parolière s'achève avec ces cinq titres.Suite de nouveautés de 1982 à 1983.
Consécutivement à la parution de ses mémoires (Jujube, Éditions Stock, 1982), Juliette Gréco établit sous la direction artistique de Gérard Meys son anthologie discographique telle qu'elle la conçoit à ce moment de sa carrière.
François Rauber réalise les arrangements et dirige l'orchestre tandis que Gérard Jouannest est au piano.
Cette anthologie est commercialisée en trois volumes séparés (voir discographie).Toujours chez les Disques Meys, Gréco enregistre un nouvel album : Gréco 83 où, encore une fois, de nouveaux auteurs venus d'horizons divers lui écrivent du sur-mesure, dont Les Années d'autrefois, du journaliste Richard Cannavo, qui devient un titre incontournable de ses tours de chant.
Parmi les autres auteurs figurent le dessinateur de BD Gébé (Bleu sans cocaïne), l'auteur-compositeur-interprète Allain Leprest (Le Pull-over, musique de Jean Ferrat) et le parolier Claude Lemesle (Y'a que les hommes pour s'épouser).Elle est faite Chevalier de la Légion d'honneur par le Premier ministre Laurent Fabius, le 23 octobre 1984.Elle retrouve son public de l'Olympia en 1991 et l'album live du concert est édité par Philips.Elle enregistre en 1993 un album écrit par Étienne Roda-Gil sur des musiques de João Bosco (en), Julien Clerc, Gérard Jouannest et Caetano Veloso, (entre autres).En octobre, un nouvel Olympia précède une tournée.Après une absence discographique de quatre ans, elle enregistre, en 1998, pour les disques Meys un album écrit par Jean-Claude Carrière.
Son récital au théâtre de l'Odéon à Paris en mai 1999 est enregistré.En 2003, elle enregistre chez Polydor un nouvel album sur des textes de Christophe Miossec, Marie Nimier et Jean Rouault, Benjamin Biolay et Gérard Manset.
L'ensemble est mis en musique par Gérard Jouannest et François Rauber.Elle retrouve l'Olympia en 2004.En 2006 elle part pour New York enregistrer un album avec des musiciens de jazz qui paraît en France sous le titre Le Temps d'une chanson.
Elle le chante sur la scène du théâtre du Châtelet à Paris seulement accompagnée d'un piano et d'un accordéon.Le 10 mars 2007, les Victoires de la musique la couronnent d'une « Victoire d'honneur » pour toute sa carrière.
Pour la première fois, le 27 octobre 2007, elle donne un concert à la Salle Pleyel accompagnée d'une formation réduite.En novembre 2008, elle enregistre en duo la chanson Roméo et Juliette avec Abd Al Malik (album Dante).Fin 2008-début 2009, elle prépare un nouvel album réalisé à partir de textes d'Olivia Ruiz et d'Abd Al Malik.En mars 2010, un nouveau documentaire, Je suis comme je suis de Brigitte Huault-Delannoy, est projeté en son honneur et en sa présence à Montréal (Place des Arts).Fin mai 2011, le compositeur Louis Siciliano lui propose d'interpréter avec Bichou, chanteur vauclusien, une de ses dernières compositions intitulée Bonjour Paris.
Juliette Gréco accepte ; l'enregistrement de la chanson doit être effectué en septembre 2011.Le 27 juillet 2011 elle donne le concert de clôture du festival de Valence sur la scène du Parc Jouvet, accompagnée par son pianiste Gérard Jouannest ainsi que d'un accordéoniste.
Des centaines de spectateurs l'applaudissent et lui offrent une longue ovation debout.Elle est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.Proche de la gauche, elle a cosigné, avec Pierre Arditi, Maxime Le Forestier et Michel Piccoli une lettre ouverte, le 4 mai 2009, à l'intention de Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, appelant les députés socialistes à adopter la loi Création et Internet.En janvier 2012, elle sort un nouvel album Ça se traverse et c'est beau…, un hommage à Paris.
Marie Nimier, Thierry Illouz, Amélie Nothomb, François Morel, Antoine Sahler, Philippe Sollers, Gérard Duguet-Grasser ou encore Jean-Claude Carrière figurent entre autres parmi les auteurs des chansons de cet album.
Melody Gardot, Marc Lavoine et Féfé l'accompagnent chacun en duo et Guillaume Gallienne y interprète un texte.En février 2012, elle est pour trois soirs sur la scène du théâtre du Châtelet de Paris.Le dimanche 5 février 2012, à l'occasion de son 85 anniversaire, elle est la vedette de la soirée sur Arte qui diffuse une interview (Juliette Gréco, l'insoumise) suivie de son concert de 2004 à l'Olympia ; pour les téléspectateurs allemands, les chansons de son concert ont été sous-titrées par des textes allemands dus à la plume de Didier Caesar (Dieter Kaiser).Le 12 avril 2012, Juliette Gréco reçoit, des mains du maire Bertrand Delanoë, la Grande médaille de vermeil de la Ville de Paris.
Bertrand Delanoë déclare : « Il était temps que sa ville lui dise merci.
Juliette Gréco, c'est la Parisienne.
La Parisienne d'aujourd’hui et la Parisienne qui incarne le temps de Paris qui ne passe jamais ».
La chanteuse, qui a souvent représenté la France et Paris à l'étranger, répond : « Je ne suis pas née à Paris, j'ai vu le jour à Montpellier.
Mais j'ai été mise au monde ici. ».En Allemagne, le samedi 14 avril 2012, elle monte de nouveau sur la scène du Theaterhaus Stuttgart (de) (de) pour un concert donné à guichets fermés, accompagnée par son pianiste et mari Gérard Jouannest, devant un public ravi qui, pour la remercier, se lève pour l'applaudir.Le 1 octobre 2013, Juliette Gréco n'a pas pu finir son concert sur la scène de l'espace Montgolfier à Davézieux, près d'Annonay (07) : elle a été victime d'un malaise au bout de 45 minutes (source le Dauphiné Ardèche).Le 28 octobre 2013 sort, chez Deutsche Grammophon/Universal Music, l'album Juliette Gréco chante Brel, réunissant 12 chansons de Jacques Brel arrangées par le pianiste Bruno Fontaine et par le mari de la chanteuse, Gérard Jouannest.
Deux récitals de la chanteuse sont annoncés pour les 16 et 17 mai 2014 à l'Olympia.Je suis là pour servir, je suis interprète« Dans tout ce que je chante et dans ma vie, je suis là quelque part.
[…\] Les mots, c'est très grave, pour moi.
[…\] Je ne peux pas mettre dans ma bouche des mots qui ne me plaisent pas.
[…\] Je suis là pour servir.
Il y a une belle phrase dans la Bible, qui dit : « Je suis la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole. » Et moi, mes Seigneurs, ce sont les écrivains et les musiciens.
Je suis là pour servir, je suis interprète.
[…\] La chanson est un art particulier, extrêmement difficile (quand c'est bien), contrairement à ce qu'on peut croire.
Il faut écrire une pièce de théâtre ou un roman en 2 minutes ½ / 3 minutes et c'est un exercice extraordinaire.
C'est grave, une chanson.
Ça va dans les oreilles de tout le monde, ça se promène dans la rue, ça traverse la mer, c'est important une chanson, ça accompagne votre vie… […\] Les poètes, les musiciens, ils ont besoin d'interprètes.
Ils ne sont pas toujours les meilleurs interprètes de leurs œuvres, ce n'est pas vrai.
Quelquefois, nous, interprètes, nous trouvons des choses qu'ils n'ont pas entendues, d'eux-mêmes… »La.
La.
La.
— Émission télé de 1966Lors de cette émission qui lui est entièrement consacrée, Gréco est entourée de quelques-uns de ses auteurs et compositeurs, un incroyable plateau rempli de légendes de la chanson française, entre autres : Charles Trenet, Joseph Kosma, Françoise Sagan, Serge Gainsbourg et Pierre Louki.
Deux d'entre eux témoignent ainsi :Joseph Kosma : « Vous avez changé le visage de la chanson parce que votre choix est toujours la poésie.
La chanson n'est pas toujours poétique et puis vous avez vraiment fait quelque chose de très important.
Simplement, vous existez, cela suffit. »Serge Gainsbourg (après avoir interprété La Javanaise) : « Cette Javanaise, qui fut si incomprise parce que j'y parle javanais, je l'ai écrite pour Juliette Gréco et je lui ai donnée aussitôt son retour des Amériques (sic) [parution en mai 1963\].
Je pense être un auteur privilégié puisqu'elle m'a chanté et je pense qu'il n'y a pas un auteur digne de ce nom ou au moins ayant un tant soit peu de tenue littéraire qui n'ait souhaité écrire pour elle. »Auprès de Pierre Louki, Gréco se désole que le talent de celui-ci ne soit pas reconnu à sa juste valeur :Gréco : « Moi, ce qui me fait très, très plaisir, c'est que tu as un très large éventail.
C'est-à-dire que tu peux aussi bien écrire des chansons comme ça [Les Vrais copains, qu'il vient d’interpréter\] ou comme Il y a vingt ans, ou comme Les Sardines, ou comme La Môme aux boutons… »Pierre Louki : « Ça faisait cinq, six ans (ou peut-être même sept ou huit ans) que j'écoutais les chansons de Juliette Gréco et je me disais, enfin, jamais elle ne me chantera… Et puis un vendredi ou un jeudi soir, enfin en tous les cas la veille, j'ai reçu un coup de fil me disant, viens à tel studio à telle heure, on t'enregistre L'Arbre mort.
Je n'étais pas du tout au courant et alors j'ai dit, qui est-ce qui m'enregistre L'Arbre mort ? On m'a dit : Juliette Gréco.
Et ça, je dois dire que je n'en revenais pas du tout et puis maintenant, je suis bougrement content… » (Gréco chante Sur l'Arbre mort, paroles de Pierre Louki et musique de Colette Mansard, 1963).

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