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Jacques Offenbach

BiographieJacob Offenbach naît à Cologne (Allemagne), où son père, Isaac Judas Eberst (1779-1850), est cantor de la synagogue.
Originaire d'Offenbach-sur-le-Main près de Francfort-sur-le-Main, Isaac adopte le patronyme d'Offenbach vers 1810, en vertu du décret napoléonien du 28 juillet 1808.Le jeune Jacob révèle très jeune ses dons pour le violoncelle, ce qui conduit son père à lui faire poursuivre ses études musicales à Paris dès 1833, seule ville dans laquelle un artiste juif peut faire carrière à cette époque.
Offenbach est admis à titre dérogatoire au Conservatoire de Paris dans la classe de violoncelle d'Olivier-Charlier Vaslin.
Indiscipliné, il quitte l'établissement au bout d'un an pour rejoindre l'orchestre de l'Ambigu-Comique puis de l'Opéra-Comique.
Ayant francisé son prénom en « Jacques », il mène parallèlement une carrière de soliste virtuose.
En 1847, il devient directeur musical de la Comédie-Française, grâce à la notoriété acquise par ses mélodies.
Il crée son propre théâtre en 1855, les Bouffes-Parisiens, alors situé sur les Champs-Élysées, afin qu'y soient exécutées ses propres œuvres.
Il travaille entre autres avec les librettistes Henri Meilhac et Ludovic Halévy et y engage ses interprètes fétiches Hortense Schneider et Jean Berthelier.Émule de Rossini et de Mozart, il est le créateur de l'opéra-bouffe français, que l'on confondit par la suite avec l'opérette, genre dans lequel il excelle également mais dont on doit la paternité à son rival – et néanmoins ami – le compositeur-interprète Hervé.
Parmi la centaine d'œuvres qu'il compose en 40 ans d'activité, plusieurs sont devenues des classiques du répertoire lyrique, d’Orphée aux Enfers en 1858, son premier grand succès grâce notamment à son « galop » infernal, aux Contes d'Hoffmann, en passant par La Grande-duchesse de Gérolstein, La Belle Hélène, La Vie parisienne ou Les Brigands (et le fameux « bruit de bottes » des carabiniers qui arrivent « toujours trop tard. »).
Son succès populaire est l'objet de nombreuses jalousies et critiques, Théophile Gautier propageant son image de jettatore (jeteur de sorts) qu'il avait lui-même créée.La guerre franco-prussienne de 1870 met brutalement fin à cette « fête impériale » dont Offenbach est devenu en quinze ans l'une des figures emblématiques.
Cible d'attaques virulentes des deux côtés du Rhin en raison de son origine germanique (les uns l'accusant d'être un traître, les autres un espion), il quitte Paris quelques jours avant que l'armée prussienne n'en débute le siège (19 septembre 1870).
Durant l'année qui suit, on le retrouve à Bordeaux, Milan, Vienne, Saint-Sébastien.Il est de retour à Paris en mai 1871, mais l'heure n'est plus à l'humour bouffon et son Boule-de-neige, créé aux Bouffes-Parisiens (d'après Barkouf), en fait les frais tout comme son opéra-comique Fantasio, d'après la pièce homonyme de Musset.
Il lance alors vers un nouveau genre : l'« opéra-bouffe-féerie » : Le Roi Carotte sur un livret de Victorien Sardou attire à nouveau les foules au théâtre de la Gaîté, dont Offenbach prend la direction en juin 1873.
Ses capacités de gestionnaire sont néanmoins inversement proportionnelles à ses qualités artistiques : le coût exorbitant des productions (par exemple le canon géant dans Le Voyage dans la Lune ou les costumes de La Haine) le conduit à la faillite en 1875.
Il règle ses dettes grâce à sa fortune personnelle et une tournée de concerts aux États-Unis en 1876.Toujours à l'affût des aspirations du public, il adopte avec succès la mode de l'opéra-comique patriotique ou historique dans lequel Charles Lecocq est passé maître depuis l'immense succès de La Fille de madame Angot en 1873, en créant Madame Favart (1878) et La Fille du tambour-major (1879), qui est encore à ce jour une de ses œuvres les plus populaires.Il meurt dans la nuit du 4 au 5 octobre 1880 à 61 ans des suites de la goutte, quatre mois avant la création de son opéra fantastique Les Contes d'Hoffmann, alors en répétitions à l'Opéra-Comique, sans imaginer que cet ouvrage lui apportera enfin la reconnaissance officielle à laquelle il avait aspiré tout au long de sa carrière, devenant l'un des opéras français les plus joués au monde.Il est enterré au cimetière de Montmartre (division 9) et sa tombe a été réalisée par Charles Garnier.PostéritéLa popularité d'Offenbach s'est manifestée, dès son époque, par l'adaptation de nombre de ses thèmes musicaux par d'autres compositeurs.
Une importante quantité de musiques de danse (quadrilles, polkas, valses) a ainsi été fournie par les « arrangeurs » de l'époque, parmi lesquels Arban, Louis-Antoine Jullien, Olivier Métra, Philippe Musard, Léon Roques ou Isaac Strauss.D'autres arrangements ont été réalisés dans des circonstances particulières, comme les ouvertures « de concert », bien plus développées que les originales, souvent spécialement composées pour les créations autrichiennes des œuvres d'Offenbach, ou Les Contes d'Hoffmann, laissés inachevés à la mort du compositeur et « complétés » par plusieurs musiciens tels Ernest Guiraud, Raoul Gunsbourg, Karl-Fritz Voigtmann ou Fritz Œser avant que les partitions d'origine ne soient retrouvées par les musicologues Michael Kay et Jean-Christophe Keck dans les années 1990.Cette habitude ne s'est pas démentie au fil des siècles, notamment pour le ballet, le plus célèbre étant la Gaîté parisienne composé par Manuel Rosenthal pour les Ballets russes en 1938.Parmi les principales adaptations, on peut citer :Ouvertures de concert :Barbe-Bleue, La Grande-duchesse de Gérolstein, Vert-Vert, arrangées par Fritz Hofmann entre 1867 et 1870 ;La Belle Hélène, arrangée par Friedrich Lehner ;Orphée aux Enfers, arrangée par Carl Binder en 1860 ;La Vie parisienne, arrangée par Antal Doráti puis par Bernhard Wolff.Ballets :Gaîté parisienne : arrangements que le compositeur et chef d'orchestre Manuel Rosenthal écrivit en 1938 pour les ballets de Monte-Carlo ;Offenbachiana : arrangements de Manuel Rosenthal en 1953 ;Barbe-Bleue : ballet arrangé par Antal Dorati pour Michel Fokine et l'American Ballet Theatre en 1941 ;La Belle Hélène : ballet-bouffe sur des thèmes d'Offenbach adaptés par Manuel Rosenthal et Louis Aubert en 1957 pour l'Opéra de Paris.Suites orchestrales :Offenbachiana : pot-pourri orchestral composé en Autriche vers 1869, sans parenté avec l’Offenbachiana de Rosenthal ;Offenbach in der Unterwelt (Offenbach aux Enfers) : suite pour orchestre d'harmonie contenant, entre autres, deux extraits de Fantasio, l'opéra-comique qu'Offenbach composa d'après l'œuvre de Musset ;Les Nuits parisiennes : suite pour orchestre de René Leibowitz et Janet Maguire.Œuvre1858 : Orphée aux Enfers, opéra-bouffe (livret de Ludovic Halévy et Hector Crémieux) - Suivi d'une 2 version en 18741864 : La Belle Hélène, opéra-bouffe (livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy)1866 : Barbe-Bleue, opéra-bouffe (livret de Meilhac et Halévy)1866 : La Vie parisienne, opéra-bouffe (livret de Meilhac et Halévy) - Suivi d'une 2 version en 18731867 : La Grande-duchesse de Gérolstein, opéra-bouffe (livret de Meilhac et Halévy)1867 : Robinson Crusoé, opéra-comique (livret d'Eugène Cormon et Hector Crémieux)1868 : La Périchole, opéra-bouffe (livret de Meilhac et Halévy) - Suivi d'une 2 version en 18741869 : Les Brigands, opéra-bouffe (livret de Meilhac et Halévy) - Suivi d'une 2 version en 18781869 : La Princesse de Trébizonde, opéra-bouffe (livret de Charles Nuitter et Étienne Tréfeu), créé en juillet 1869 en deux actes, suivi d'une seconde version en trois actes en décembre 18691872 : Le Roi Carotte, opéra-bouffe-féerie (livret de Victorien Sardou)1875 : Le Voyage dans la Lune, opéra-féerie (livret d'Eugène Leterrier, Albert Vanloo et Alfred Mortier)1877 : Le Docteur Ox, opéra-bouffe (livret d'Alfred Mortier et Philippe Gille)1878 : Madame Favart, opéra-comique (livret d'Henri Chivot et Alfred Duru)1879 : La Fille du tambour-major, opéra-comique (livret d'Henri Chivot et Alfred Duru)1881 : Les Contes d'Hoffmann, opéra fantastique (livret de Jules Barbier) - opus posthume, orchestration achevée par Ernest GuiraudEspoir en Dieu sur le poème de Victor Hugo (1851, manuscrit inédit), réarrangé pour soprano et chœur puis utilisé dans une première version du finale des Contes d'Hoffmann.J'aime la rêverie, romance sur des paroles de M la baronne de Vaux (1839)Jalousie !, romance dédiée à M Léonie de Vaux (1839)Fables de La Fontaine, recueil de six fables (1842)Le Berger et la MerLe Corbeau et le RenardLa Cigale et la FourmiLa Laitière et le Pot au laitLe Rat de ville et le Rat des champsLe Savetier et le FinancierDas deutsche Vaterland [La Patrie allemande\] ou Vaterland's Lied (deviendra Rêverie au bord de la mer pour violoncelle solo en 1848 pour être ensuite introduite dans le final des Fées du Rhin en 1864)Les Voix mystérieuses, six mélodies pour voix et piano (1852)Grande scène espagnole, op.
22 (1840, manuscrit inédit)Concerto pour violoncelle et orchestre « Concerto militaire » (1847-1848)Polka des mirlitons pour cornet, trois mirlitons et orchestre (1857)Offenbachiana, pot-pourri (1876)Offenbach-Waltz ou American Eagle Waltz pour cornet à pistons et orchestre (1876)Cours méthodique de duos pour violoncelles, op.
49 à 54 (éd.
Schoenberger, 1847)Fantaisies sur :Jean de Paris de Boieldieu, op.
70Le Barbier de Séville de Rossini, op.
71 (~1854)Les Noces de Figaro de Mozart, op.
72Norma de Bellini, op.
73Richard Cœur-de-Lion de Grétry, op.
69 (~1855)Guillaume Tell ou Grande fantaisie sur des motifs de Guillaume Tell de Rossini (1848)La Course en traîneau dédiée à M Léon Faucher, pour violoncelle et piano (1849)Les Chants du crépuscule, op.
29Musette, musique de ballet du dix-huitième siècle pour violoncelle et orchestre à cordes, op.
24 (1842)Le Décaméron dramatique, « album du Théâtre-Français », danses pour piano dédiées aux comédiennes de la Comédie-Française (1854) Les Arabesques (1841-1852)Les Roses du Bengale, six valses sentimentales (1844)Analyse de l'œuvrePeut-on effectuer aujourd'hui une analyse de l'œuvre du compositeur? Jean-Christophe Keck préconisait la parution critique des ouvrages, puisque « Ce n’est qu’à ce moment que les musicologues auront en main un matériel leur permettant de s’exprimer sérieusement sur Offenbach. »Étendue de l'œuvreD'après le musicologue Jean-Christophe Keck, directeur de l'Offenbach Édition Keck (OEK), le catalogue de Jacques Offenbach compte plus de 650 opus, dont environ 100 ouvrages lyriques mais aussi « de nombreuses pièces de musique de chambre, de musique de danse, ou encore de grands tableaux symphoniques ou concertants ».
Parmi celles-ci on peut citer, par exemple, sa mélodie Espoir en Dieu (1851, réécrite plus tard pour soprano solo et chœur), son ballet Le Papillon (1860) ou encore sa musique de scène pour La Haine (1874), drame de Victorien Sardou.État des sourcesÀ la mort de Jaques Offenbach, c'est à son fils Auguste que revenait naturellement la charge de veiller sur l'œuvre de son père mais il meurt le 7 décembre 1883, 3 ans après son père.
À la mort d'Herminie, l'épouse de Jacques Offenbach, les manuscrits restent dans la famille, cachés, jusqu'à ce qu'en 1938 Jacques Brindejont-Offenbach en fasse un rapide inventaire dans sa biographie Offenbach, mon grand-père.
L'accès à ces archives a donc été longtemps impossible et Jean-Claude Yon dans sa biographie note que « La situation actuelle est du reste à peine plus favorable. ».Nombre de partitions originales d'Offenbach n'ont pas survécu, ce qui explique la diversité des orchestrations utilisées au cours du XX siècle, la seule référence étant la partition chant-piano, quand celle-ci était publiée et qui servait traditionnellement de conducteur pour le chef d'orchestre.
Depuis les années 1990, les éditions Boosey & Hawkes ont entrepris la publication de l'intégralité des œuvres du compositeur (partitions d'orchestre, chant-piano et livret) au travers de l'Offenbach Édition Keck (OEK).
Ces matériels critiques donnent également des indications sur la genèse et les différentes versions de chaque œuvre.
En 2010, seules 26 œuvres lyriques ont été éditées.Le 15 juillet 2004, alors qu'on la croyait détruite, la partition d'orchestre de l'opéra fantastique Les Contes d'Hoffmann a été retrouvée dans les archives de l'Opéra de Paris.
Cette partition, créée le 10 février 1881, avait disparu dans l'incendie de la salle Favart, le 25 mai 1887 ; la partition de la version allemande fut également réduite en cendres lors de l'incendie du Ringtheater de Vienne, en décembre 1881, conférant à l'œuvre une réputation « maudite ».Le 3 mars 2009, le bâtiment des archives municipales de Cologne, où étaient conservés plusieurs manuscrits originaux d'Offenbach ainsi que la partition autographe du Tristan und Isolde de Richard Wagner, s'effondre causant la perte de nombreux documents.Citations et avisLe 18 mars 1857, après une soirée passée aux Bouffes-Parisiens, Léon Tolstoï note : « Une chose véritablement française.
Drôle. »En 1869, Richard Wagner - qui, après avoir loué son confrère, s'est fâché avec lui suite aux caricatures dont il avait fait les frais - écrit dans ses Souvenirs sur Auber : « Offenbach possède la chaleur qui manque à Auber ; mais c'est la chaleur du fumier ; tous les cochons d'Europe ont pu s'y vautrer. »En 1876, Albert Wolff écrit dans la préface de Notes d'un musicien en voyage, publié par Offenbach à son retour des États-Unis : « [...\] Il y a de tout dans son inépuisable répertoire : l’entrain qui soulève une salle, les gros éclats de rire qui plaisent aux uns, l’esprit parisien qui charme les autres et la note tendre qui plaît à tous, parce qu’elle vient du cœur et va droit à l’âme. »

cc-by-sa

Morceaux populaires

Gaité Parisienne - can can

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