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Lucio Battisti

BiographieLucio Battisti est né à Poggio Bustone (province de Rieti, dans le Latium), le 5 mars 1943.Il est considéré comme l'un des plus grands chanteurs-compositeurs de la musique pop italienne.Son œuvre a marqué un tournant décisif dans l'histoire de la chanson italienne.
En reprenant des thèmes alors considérés comme dépassés (le sentiment amoureux et la distance d'avec les choses matérielles qu'il induit, les joies et désillusions des couples…), Battisti a pris le contrepied des thèmes de son temps.D'un point de vue musical, ses compositions marquent une rupture avec la format traditionnel des chansons italiennes, fondé sur la succession suivante : strophe-couplet-strophe-couplet-incise-couplet-final.Lucio Battisti aimait beaucoup le sport comme le vélo, la formule 1 et aussi le football.
Le club de son cœur était celui de la vieille dame, la Juventus.Lucio Battisti était aussi un grand passionné d'art et de cinéma.L'homme, l'artisteSes plus vieux amis se rappellent un enfant extrêmement timide, un jeune homme accroché à sa guitare, capable d'en jouer des heures durant, s'émerveillant de tout.
Lucio Battisti se lance d'abord dans une discrète et alimentaire carrière d'auteur puis connaît un succès fulgurant comme interprète.
Il explose à partir de la fin des années soixante, où il se mue volontairement en antihéros par excellence.Peu porté sur les concerts et les passages à la télévision, réfractaire aux tentatives de la presse de percer sa vie privée, Battisti s'interdit dès 1972 toute apparition à son public, avec lequel il décide de ne plus communiquer « qu'au travers de ses chansons ».
Il se tient fermement à cette ligne de conduite, et se contente d'accorder de très rares entretiens à des revues spécialisées (dont la dernière en 1982).Dans une entrevue, il exprime son besoin de ne pas subir la honte du succès, d'un succès rapide qui bouleverse la vie des hommes.
Il revendique sa progression lente et régulière dans les cœurs et les palmarès, celle d'un homme qui ne veut pas sacrifier sa vie simple, presque bourgeoise, une fiancée, une voiture, des meubles… et un mode de vie qui n'a rien de l'excentricité qu'on attend si souvent des stars de l'époque.C'est sur le terrain de sa musique et de ses chansons qu'il entend être jugé.Son point de départ musical se situe entre les grands groupes anglo-saxons, comme The Animals et même les Beatles, et surtout les grands noms du rythm and blues comme Otis Redding.
Son parcours de composition lui forge des voies très personnelles, faites d'expériences et de sonorités inattendues et inédites, d'atmosphères « noires » et de mélodies immédiatement familières, presque intimes et toujours pleines de sentiment (comme dans Emozioni).
Son talent d'interprète, sa voix à la fois mystérieuse et proche sont dignes des plus grands chanteurs italiens, tel Fausto Leali.Un sens musical aussi innovant que celui de Lucio Battisti trouve un allié de rêve dans les textes du grand parolier italien Mogol, souvent aériens et oniriques, à l'image d'une façon de parler des sentiments, moderne et courageuse, où les vertus et les failles masculines et féminines sont explorées en profondeur, avec une capacité d'analyse introspective permanente.Durant cette période, qui dure jusqu'en 1980, un atout inattendu de Battisti est l'utilisation particulière de sa voix.
Doté d'une amplitude vocale extraordinaire, il n'en fut pas moins critiqué pour son timbre éloigné des canons de l'époque, qui lui avait notamment valu d'être éliminé lors d'un bout d'essai organisé par la RAI à ses débuts.
Son génie aura été d'ignorer ces critiques et de mettre cette originalité vocale au service d'un renouveau du genre.
Ainsi a-t-il enrichi le répertoire italien grâce à un timbre de voix très lointain de la façon de chanter d'alors.
Comme l'illustre sur trois octaves sa chanson Le Tre Verità, il vole de tréfonds où sa voix racle, en sommets qu'il atteint en voix de fausset.
Il ajoute à cette aisance vocale une scansion nouvelle, où il prononce plus de syllabes en moins de mesures, anticipant ainsi dans certains vers ce que sera plus tard le rap.Battisti et la politiqueDans la dimension artistique de Lucio Battisti, l'engagement politique ne revêt pas un caractère particulier, à la différence des prises de parti si courantes parmi les chanteurs des années 1970.
Au contraire, Battisti fut souvent critiqué pour son choix de ne parler que des sentiments, voyant son approche souvent qualifiée de « petit bourgeois ».
Certains le cataloguèrent ouvertement comme fasciste, et alimentèrent la thèse - jamais vérifiée - selon laquelle il aurait financé des organisations d'extrême droite.Certains vers viendraient étayer cette thèse, comme dans La collina dei ciliegi, où le passage planando sopra boschi di braccia tese, littéralement « planant au-dessus de forêts de bras tendus » aurait un sens strictement politique, faisant clairement référence au salut fasciste… On alla jusqu'à voir dans la chanson Il mio canto libero une métaphore du redressement de l'idéologie fasciste.La réalité est qu'à l'époque où ces allégations apparurent, les textes de Battisti - auxquels il ne pouvait qu'adhérer - étaient écrits par Mogol, auteur déçu par la politique mais sensible à des thèmes, comme l'écologie, très avant-gardistes pour l'époque et à mille lieux des priorités de la droite néo-fasciste.
Il fit de plus chanter souvent à Lucio la fragilité masculine, thème aux antipodes de la sphère politico-culturelle.
D'autres enfin l'ont associé au Partito Radicale de Marco Pannella ; il apparaît que les seules convictions qu'il ait affirmées avec constance aient été celles de l'écologie, en curieuse synergie avec Adriano Celentano, précurseur absolu des chansons engagées sur ce thème.
En 1970, Mogol et Battisti font une « chevauchée » à travers l'Italie qu'ils qualifieront déjà eux-mêmes d'« écologique », forme de retour à la vie simple, où ils dorment à la belle étoile près des chevaux, rencontrent les gens au hasard des villages et manquent de « se noyer au milieu des truites ».Plus tard, Mogol a démenti les rumeurs comme quoi Lucio Battisti aurait été fasciste et a également déclaré que ce dernier ne s'intéressait pas à la politique et qu'il n'allait d'ailleurs pas voter.

cc-by-sa

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