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Village People

L’histoire des Village People pourrait commencer comme un conte de fées traditionnel.
Il était une fois, donc, un Sioux, un motard en cuir, un ouvrier du bâtiment, un soldat américain, un policier et un cow-boy.
Tous les six croisent la route de deux frenchies au nez creux qui les font chanter et danser.
Ils deviennent des stars planétaires et engrangent des billets verts par pelletées entières au passage.Deux « Frenchies »Résumer ainsi la carrière des Village People serait lapidaire, mais pas complètement faux, car le sextet est avant tout la création de deux hommes: Jacques Morali et Henri Belolo, producteurs français expatriés, déjà à l’origine de Ritchie Family quelques années plus tôt.
Familier des boîtes de nuit gay, microcosme abritant l’avant-garde de la branchitude en matière musicale, Morali a l’idée d’exploiter une certaine imagerie de ce milieu.
C’est lors d’une soirée d’Halloween costumée que le producteur, ancien compagnon et secrétaire particulier d’Hervé Vilard, aurait eu l’idée de créer de toutes pièces un groupe-concept.Composé de six personnages, aux costumes surfant sur les fétichismes à la mode dans les boîtes de nuits gay de Greenwich Village, le sextet interpréterait des textes tout public.
Morali, qui avait été séduit par la voix du chanteur et compositeur Victor Willis lors d’une séance d’enregistrement, contacte ce dernier pour lui confier le rôle du leader vocal des futurs Village People.
Ce dernier se voit attribuer un bel uniforme de policeman new-yorkais, costume qu’il ne troquera que contre un uniforme d’amiral pour les besoins de «In The Navy».Rôles et tubesRejoints par Felipe Rose («l’Indien», ami de Jacques Morali et barman/gogo-dancer de club gay qui portait déjà sa tenue de Peau-Rouge lors de ses performances) pour les choeurs, Willis et Morali s’attèlent à la composition et l’enregistrement du morceau censé lancer les Village People, «San Francisco».
En bon producteur soucieux de limiter les investissements, Morali fait d’abord enregistrer le premier single en studio avec les voix de Willis et Rose, et attend de voir les premiers résultats en termes de ventes avant de lancer le casting pour recruter le reste du groupe.
Village People est donc l’une des très rares formations à avoir enregistré son premier disque avant même d’être constitué.
Le succès étant au rendez-vous, Village People s’étoffe de la présence d’Alex Briley («le GI», qui deviendra marin pour les besoins d’«In The Navy»), de David Hodo («l’ouvrier du bâtiment»), de Glenn Hugues («le biker») et de Randy Jones («le cowboy») qui complètent la formation.Willis, bien que chanteur principal du groupe est le seul hétérosexuel de la distribution.
Cette situation évoluera en fonction des changements dans le casting, l’appartenance sexuelle devenant – avec le temps – moins importante que le «rôle» à interpréter.Dès 1977 sort le premier album du groupe, appelé tout simplement Village People sur lequel on retrouve notamment les titres «San Francisco» et «In Hollywood».
L’album, accompagné d’une campagne marketing en direction de la communauté homosexuelle, est un triomphe, bientôt confirmé par le public hétéro.
Cependant, une partie du milieu gay n’apprécie que modérément l’attitude ostentatoire et un peu ridicule du groupe qu’il juge caricaturale.
Ironiquement, c’est surtout le public hétérosexuel qui se dandine sur les sonorités des Village People.
«Macho Man» en 1978, accentue le malaise du milieu gay envers ces moustachus dansants aux costumes folkloriques qui sont censés les représenter.
Cela n’empêche pas ce titre de faire un tabac, prolongé quasi immédiatement par l'album Cruisin’ et son titre phare «Y.M.C.A», à la chorégraphie désormais connue de tous.Si, dans l’ensemble, le milieu gay juge désormais le disco comme un courant dépassé, le grand public, lui, plébiscite le sextet qui se paye le luxe de faire la couverture de Rolling Stone: une consécration à l’époque.
Véritables stakhanovistes de la composition, Morali, Willis et Belolo continuent à écrire frénétiquement, et le groupe sort en moyenne deux albums par an.
Go West (en 1979) voit le morceau «In The Navy» devenir tellement populaire auprès des marins embarqués que la pourtant très sérieuse US Navy prêtera même un porte-avion pour les besoins du clip, ce qui fera grincer quelques dents en haut lieu et aboutira à l’annulation de la campagne de recrutement prévue par la marine américaine avec la chanson comme hymne quasi-officiel.Nouveaux rôlesAyant décidé de prendre du champ avec les Village People, Victor Willis est remplacé au pied levé par Ray Simpson qui devient de fait le nouveau «flic» de la bande pour les besoins de Live and Sleazy, compilation des plus grands succès du groupe assortie de nouveaux morceaux originaux comme «Hot Cop» ou «Ready for the 80’s».
Même si Willis assure l’écriture d’une partie des morceaux de la comédie musicale Can’t Stop the Music, racontant, de manière fortement romancée, la genèse du groupe, c’est Simpson qui assure le rôle du policier à l’écran.
Quant au film en lui-même, histoire plus que romancée de la formation du groupe – où Jacques Morali est représenté par le jeune mélomane idéaliste «Jack Morell» et Henri Belolo remplacé par un personnage féminin – il se solde par un échec.
Il faut dire que la notoriété d’un groupe ne suffit pas forcément à faire de ses membres des acteurs convenables.
Servi par des gags lourdauds et des sous entendus «gay-friendly» grossiers, le film se fait étriller par la presse et se voit très vite retiré de l’affiche et nominé aux Razzie Awards (récompenses du «pire» du cinéma) dans quasiment toutes les catégories et est aujourd’hui considéré par les connaisseurs comme un authentique nanar.
Cet échec, en outre, coïncide avec la fin du disco et aux débuts de la new wave.
Trois ans à peine après leur formation, les Village People commencent à être démodés.Belolo, qui a senti le vent tourner, est reparti en France et prend du champ avec l’aventure Village People, laissant Morali seul aux commandes, d’autant que le producteur compte bien importer dans l’hexagone un nouveau courant musical qu’il a découvert à New York: le hip-hop.
Morali, de son côté, tente de sauver le groupe.
Il modifie le look, qui vire «glam», et la musique plus orientée «new wave», pour les besoins de Renaissance: nouvel échec.
Pas évident de changer une formation aussi marquée esthétiquement.
Malgré le retour de Willis dans son costume de policier pour les besoins de deux albums (Fox On The Box et In The Street en 1982 et 1983), les Village People ne parviennent pas à re-décoller.
La tentative de réactualiser l’univers musical du groupe en le faisant évoluer vers la pop et la dance music reste un coup d’épée dans l’eau.
Willis jette l’éponge en 1985 et Ray Stephens est débauché d’urgence pour les besoins de « Sex Over The Phone » en 1986.
Si le titre extrait marche très bien, l’album ne rencontre qu’un succès très limité et les musiciens mettent un terme à leur carrière en tant que Village People, chacun souhaitant se consacrer à ses projets personnels.
Quelques années plus tard, en 1991, Jacques Morali décède du SIDA à Paris.Retour en grâceLe retour en grâce des Village People vient paradoxalement de la communauté gay qui redécouvre le groupe au travers du prisme «ce qui était ringard redevient à la mode».
Etvoici que «Y.M.C.A», «In The Navy» et «Macho Man» deviennent autant d’hymnes des marches des fiertés LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi et Trans’) et des cortèges Gay Pride.
Les anciens Village People décident de se reformer (sans Willis, remplacé par Ray Simpson) et créent Sixtuvus, leur propre maison de production pour exploiter les futures prestations du groupe.
Hughes, malade, s’il reste membre de Sixtuvus jusqu’à son décès en 1995, se fait très vite remplacer par Eric Anzalone sur scène.
Évidemment, les Village People surfent à fond sur la mode rétro et ne composent plus de création originale.
Les anciens standards qu’ils reprennent fournissent la matière d’une kyrielle de compilations, remixes, DVD collectors et best-of.
Parrainant officiellement plusieurs éditions de la Gay Pride, se produisant en concert un peu partout dans le monde ou animant de grands événements aux Etats-Unis ou ailleurs, le groupe capitalise complètement sur son succès passé, jouant avec bonhomie la carte du come-back placé sous les auspices du kitsch volontaire et assumé.
Incarnation de l’extravagance de la fin de la période disco, les Village People ont conservé un énorme capital sympathie de la part d’un public toujours ravi de voir ces six zozos dansants et chantant dans leurs costumes, désormais entrés par la grande porte dans la légende du disco qui illumine les pistes de danse telle une boule à facettes multicolore.

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Morceaux populaires

Y.M.C.A.

27

Go West

9

Macho Man

7

Go West

6

In The Navy

5