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Love

Folk-rockArthur Lee (né A.
Taylor Porter, guitare et chant) forme The Grass Roots en 1965 à Los Angeles, changeant rapidement le nom en Love quand il s’aperçoit qu’un groupe enregistre déjà sous ce patronyme.
Auparavant membre des LAG’s, American Four («Luci Baines») et guitariste de studio (notamment avec Jimi Hendrix pour un single de Rosa Lee Brooks), ce mulâtre au caractère très affirmé pour ses vingt ans et excentrique notoire démarre l’aventure avec le compositeur et guitariste Bryan MacLean, ancien roadie des Byrds, John Echols (guitare), Ken Forssi (basse) et Don Conka, vite remplacé par Alban «Snoopy» Pfisterer (batterie).Quelques prestations dans les clubs angeleno suffisent à Love pour se faire remarquer par Jac Holzman, patron du jeune label Elektra spécialisé dans le folk qui engage son premier groupe rock, tablant sur un succès comparable à celui des Byrds.
Un premier album éponyme (1966) confirme ses espoirs, notamment pour la reprise garage du hit de Burt Bacharach «My Little Red Book», dont l’urgence n’a rien à envier aux futurs hymnes punk.
«Hey Joe», que reprennent simultanément The Leaves avant que Jimi Hendrix ne le popularise, sort en Angleterre, sans succès.
Le groupe à l’attitude sans concessions évoque des Rolling Stones américains dans un pays encore sous le choc de la British Invasion.PsychédéliqueLe deuxième et très psychédélique album Da Capo (1967) qui apporte au groupe son seul hit «Seven & Seven Is» classé dans le Top 40 comporte le morceau de dix-neuf minutes «Elevation» couvrant une face entière (une première dans le rock).
La formation s’est étoffée d’un saxophoniste, Tjay Cantrelli, et d’un nouveau batteur Michael Stuart, «Snoopy» Pfisterer s’occupant désormais des claviers.
Cependant, ce succès d’estime ne parvient pas à tempérer l’agacement de leur maison de disques qui a du mal à gérer le groupe entre l’addiction de Lee aux drogues dures et leur mode de vie en communauté sur les hauteurs d’Hollywood dans l’ancienne propriété de l’acteur Bela Lugosi (Dracula à l’écran), détaillé dans le titre «The Castle».
Inquiets, les responsables du label songent sérieusement à engager des musiciens de studio pour l’album suivant.Finalement, le groupe accouche du somptueux Forever Changes (fin 1967) doté de splendides arrangements de cordes et de cuivres latino, régulièrement cité dans les dix chefs-d’œuvre intemporels du rock.
Curieusement, les parutions de «Alone Again Or» et «Andmoreagain» puis de l’inédit «Your Mind And We Belong Together» en single passent inaperçues, autant que l’album qui obtient une décevante 154ème position dans les charts américains alors qu’il se classe dans le Top 30 anglais.C’est le chant du cygne de la formation classique de Love.
En leader incontestable, Arthur Lee recompose complètement son personnel en engageant Jay Donnellan (guitare), Jim Hobson (claviers), Frank Fayad (basse) et George Suranovich (batterie, appuyé par l’ex-Arthur Brown’s Crazy World, Drachen Theaker).
Le fait que MacLean, dont la complémentarité à Lee était un des atouts de Love, soit de la purge coûtera cher à la vie du groupe.DéclinLes disques suivants Four Sail et Out There (1969) ressemblent davantage à des albums solo du maître qui évolue désormais dans un registre heavy rock plus traditionnel.
Fin 1970, False Start vient confirmer que la magie d’antan s’est envolée en dépit d’une participation de Jimi Hendrix sur «The Everlasting First» signé par les deux faux-frères.
La rumeur de formation d’un super-groupe nommé Band Aid avec Hendrix et Steve Winwood (Spencer Davis Group, Traffic) se transforme en fantasme à la mort du guitariste de Seattle.Au cours des années suivantes, Lee tergiverse entre une carrière solo (Vindicator en 72, Arthur Lee en 81) et une hypothétique reformation de Love avec l’improbable Reel To Real (1974) et sa pléiade d’accompagnateurs.
Un album fantôme Black Beautyest également enregistré en 1973 pour le label Buffalo, mais il ne verra jamais le jour autrement qu’en version pirate.EpilogueAlors que Love aurait pu finir tels un joyau oublié du psychédélisme pendant que son homme-orchestre se bat contre ses démons, le label californien Rhino s’emploie à faire revivre le mythe par le biais de compilations et d’album live (un excellent Best of en 80, Love Live en 81), suivi par Elektra et d’autres labels spécialisés dans les rééditions.Ce regain d’intérêt pousse Lee à reformer le groupe avec l’aide de Don Conka et Shuggie Otis pour Arthur Lee And Love (New Rose, 1992).
L’annonce de sa maladie de Parkinson vient alors contrarier tout plan de réunion à long terme.
En 96, il échoue en prison pour menaces avec arme.
Une fois libéré, Lee s’occupe de redonner un sens à son passé lors d’une tournée Love inespérée, mais en l’absence de son alter-ego MacLean, décédé fin 1998.
Il rejoue l’intégralité de Forever Changes avec le groupe Baby Lemonade en 2002, se produisant enfin en Europe, devant un public neuf et conquis (Electrically Speaking, 2001, Forever Changes Concert, 2003).
Une leucémie emporte définitvement le génie contrarié le 3 août 2006 à Memphis.
Mais Love a gagné ses fidèles pour l’éternité.

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