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Atahualpa Yupanqui
Héctor Roberto Chavero Aramburo est né le 31 janvier 1908 à Pergamino dans la pampa argentine.
Son père est descendant d'indiens d'Argentine et sa mère est Basque.
Conscient de ses racines indiennes, il se choisit à l'adolescence le pseudonyme de Atahualpa Yupanqui qui combine les noms du dernier empereur Inca et de son prédécesseur Tupac Yupanqui.
Initié au violon et à la guitare dès l'âge de six ans, Atahualpa Yupanqui part sur les routes en 1921 à la mort de son père.
C'est en parcourant les campagnes et l'Altiplano qu'il prend la pleine mesure de la culture des indiens et des métis, ainsi que de leur oppression par la société créole au pouvoir.
Atahualpa Yupanqui adhère au Parti Communiste et fait de ses chansons un témoignage de la souffrance du petit peuple d'Amérique Latine.
C'est en 1935 qu'il se rend pour la première fois à Buenos Aires et que ses chansons commencent à être diffusées à la radio.
Durant cette période, Atahualpa Yupanqui rencontre la pianisteAntonieta Paula Pepin Fitzpatrick qui devient sa compagne, et compose avec lui sous le pseudonyme masculin de Pablo del Cerro.
L'arrivée au pouvoir du populiste et ancien colonel putschisteJuan Perón en 1946, assombrissent la carrière de Atahualpa Yupanqui qui est incarcéré à maintes reprises et voit ses chansons censurées.
Le chanteur et guitariste quitte l'Argentine en 1949 et se rend à Paris à l'invitation d'Edith Piaf.
Il y devient vite célèbre et fréquente les cercles intellectuels de l'époque, Atahualpa Yupanqui en profite également pour signer un contrat avec la maison de disque française Le Chant du Monde.
Il est le premier chanteur étranger à recevoir le Prix de l'Académie Charles Cros.
Atahualpa Yupanqui rend finalement sa carte du Parti Communiste et est autorisé à rentrer en Argentine en 1952.
L'artiste partage alors sa vie entre ses domiciles de Buenos aires et de la province de Cordoba, et ses fréquentes tournées à travers le monde.
En février 1968, Atahualpa Yupanqui est fait Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres en France.
Certaines de ses chansons font curieusement partie de l'enseignement du Castillan en France, ce qui relève d'un certain parti pris idéologique.
Ses liens forts avec la France l'amènent également à composer en 1989 la cantate Parole sacrée pour le Bicentenaire de la Révolution Française.
Atahualpa Yupanqui décède le 23 mai 1992 à Nîmes (Gard) et ses cendres sont rapatriés en Argentine pour être dispersées au-dessus de ses collines préférées.
Son oeuvre se retrouve dans la série de cinq CDs L'intégrale sortie en 1992.
Best of Atahualpa Yupanqui en 2011 procure un bon aperçu de son folk protestataire sud-américain.
