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The Zombies

St-Albans, petite ville sans histoires de l'Hertfordshire (sud-ouest de l’Angleterre), est le berceau des Zombies, sans aucun doute l’un des groupes les plus séduisants de tout le rock anglais.
C'est là-bas qu'en 1961, encore au lycée, le pianiste Rod Argent (né le 14 juin 1945) fonde un groupe avec des copains, issus comme lui de la petite bourgeoisie locale ou de la classe ouvrière : Hugh Grundy, batteur (né le 6 mars 1945), Paul Atkinson, guitariste (né le 19 mars 1946), et Colin Blunstone, chanteur (né le 24 juin 1945).
Un bassiste appelé Paul Arnold trouve leur nom, mais il ne restera pas assez longtemps pour s’en vanter, sa place étant vite prise par le plus doué Chris White (né le 7 mars 1943).L'invasion des ZombiesEn 1963, la fraîcheur et l'enthousiasme dont le quintette fait preuve sur scène lui permet de remporter un concours organisé par un journal local dont le premier prix est un contrat d’enregistrement chez les disques Decca.
Prévoyant de sortir comme single inaugural une reprise du standard « Summertime », les provinciaux enregistrent à Londres sur la suggestion du producteur Ken Jones une composition originale de Rod Argent (la deuxième qu’il ait jamais signée de sa vie), « She’s Not There », qui sort à l’été 1964 et se loge rapidement à la deuxième place des charts… américains, obtenant un succès plus modeste dans son pays (n°12).
Porté par ce hit irrésistible avec une mélodie accrocheuse, un refrain simple et un mémorable motif d'orgue, les Zombies apparaissent à la télévision, aussi bien à Shindig! qu'à Ready, Steady, Go! faisant plusieurs fois l'aller-retour entre l'Angleterre et l'Amérique, une situation plutôt déroutante pour des musiciens à peine sortis de l'adolescence.C’est là que tout juste entamée, leur carrière, pourtant riche de promesses, va prendre une tournure des plus bizarres, se signalant par une absence totale de hit des deux côtés de l’Atlantique et ceci en dépit de l'excellente qualité de leurs chansons, souvent aussi bonnes, voire meilleures que « She's Not There », Chris White rivalisant d'ailleurs de talent avec Rod Argent dans le domaine du songwriting.
Un disque, Begin Here (The Zombies aux Etats-Unis), est conçu à la va-vite autour des singles déjà sortis (comme le brillant et très beatlesien « Tell Her No »), mais il ne s’arrache pas dans les magasins.
Si les concerts du groupe font encore le plein un peu partout, les gentils Zombies, avec leur look de polards, souffrent en fait de la concurrence, omniprésente, aussi bien celle des Beatles ou des Beach Boys que de groupes d'apparence plus sauvage comme les Rolling Stones, les Kinks ou les Who.
Sautant sur une occasion inespérée, ils participent à la B.O.
du film Bunny Lake a disparu d’Otto Preminger, mais hélas, pour eux, le vent a tourné depuis longtemps et fin 1966, il n’y a plus qu’aux Philippines (!) qu’ils ont encore un statut de stars, ce qu'ils constatent lors d'une tournée à rallonge qu'ils donnent sur ce territoire et qui les empêche de retourner en studio.
La lassitude commence alors à venir.Odessey and OracleAprès avoir signé chez CBS (branche britannique de Columbia) au printemps 1967, les Zombies enregistrent dans les studios d’Abbey Road et avec un budget dérisoire (2.000 livres) leur premier vrai album : Odessey And Oracle, un chef-d'oeuvre, aujourd'hui reconnu comme un des plus grands de toute l'histoire du rock, mais qui, inexplicablement, fera un flop de plus.
De toute façon, le disque est à peine fini que le groupe s'est sabordé, Colin Blunstone ayant très mal vécu certaines de ses expériences dans le music business et ne cessant de se disputer avec Rod Argent.
Les mois passent et on aurait pu en rester là si à nouveau, les évènements ne prenaient une drôle de tournure, cette fois-ci à New York : de retour d’un voyage à Londres, où il a fait l'acquisition de plusieurs dizaines de 33-tours de groupes anglais, le claviériste Al Kooper, ancien accompagnateur de Bob Dylan, ex-membre du Blues Project et de Blood, Sweat and Tears et alors directeur artistique dans un bureau à la Columbia, est littéralement conquis par Odessey And Oracle, comme il l'avait été par « She's Not There » quatre ans plus tôt.
Il se bat pour que l'album ait une distribution digne de ce nom aux Etats-Unis et ses efforts portent leurs fruits, puisque le groupe, pourtant séparé depuis plus d’un an, apprend à son immense surprise que « Time Of The Season » est un énorme hit Outre-Atlantique, où cette chanson s'est classée numéro 3.En dépit des offres mirobolantes qui leur sont aussitôt faites, les Zombies, qui ont entre temps publié une compilation de raretés et d'inédits, la bien nommée RIP, se contentent de venir à New York chercher leurs disques d'or chez Columbia et surtout de remercier au passage Al Kooper, ce qui était la moindre des choses.
Intègres, ils refusent catégoriquement de se reformer et de capitaliser sur ce succès tout neuf, auquel eux-mêmes ne croyaient pas le moins de monde.
Rod Argent, compositeur renommé et bon chanteur, préfère aller de l'avant et créer une maison d'édition musicale puis le groupe Argent avec l’ex-Zombies Chris White et le guitariste Russ Ballard.
Hugh Grundy se reconvertit cadre chez CBS, suivi quelque temps après de Paul Atkinson (qui était devenu programmeur en informatique).
Quant à Colin Blunstone, chanteur aussi formidable que méconnu, il se fait brièvement agent d’assurances, avant d'entamer une carrière solo, d'abord sous le nom de Neil McArthur puis sous le sien, ses deux premiers albums, One Year et Ennismore, ayant acquis depuis leur sortie un statut légendaire.
Des Zombies « bidons » tournent alors en Grande-Bretagne, mais le groupe les forcera vite à arrêter en saisissant la justice.A la différence de beaucoup de leurs confrères, dans le cas des Zombies, séparation ne rime pas avec « brouille », puisqu'ils ne manqueront jamais une occasion de retravailler ensemble, Rod Argent et Chris White guidant ainsi les premiers pas en solo de Colin Blunstone.
Les années passent et les feux de la rampe s'éloignent petit à petit pour les cinq amis, Rod Argent s'en sortant le mieux grâce aux séances qu'il assure aux claviers et grâce aux droits d'auteur de ses hits pour Argent et de « She's Not There », qui a été reprise notamment par Carlos Santana sur Moonflower.
La discographie solo de Colin Blunstone n'intéresse qu'un public limité, mais fidèle.
En 1991, Blunstone, White, Atkinson et Grundy, pris de nostalgie, enregistrent sous le nom de The Zombies un très dispensable album de come-back, New World, qui atterrira vite dans les bacs à soldes, mais il faut dire qu'il leur manque pour l'occasion un élément essentiel : Rod Argent, qui n'a souhaité s'associer à eux que de très loin.La dernière apparition du line-up original sur scène au complet aura lieu à Londres en 1997 lors d'un concert solo de Colin Blunstone pour deux chansons, « She's Not There » et « Time Of The Season », ironiquement le premier et le dernier hit des Zombies.
Leur catalogue fait alors l'objet de plusieurs compilations, coffrets et rééditions en CD, de jeunes musiciens comme Paul Weller, Dave Grohl ou Badly Drawn Boy chantant leurs louanges en interview.
En 2004, Blunstone et Argent sortent sous le nom de The Zombies un album studio, As Far As I Can See…, qui sera mal reçu.
Le 1er avril 2004, Paul Atkinson meurt d'un cancer, ayant au moins eu la satisfaction de voir les Zombies revenus en grâce auprès de la profession et de la critique, qui en a fait un groupe-culte, essentiellement après avoir (re)découvert les vertus d'Odessey And Oracle.
Toujours amis, Rod Argent et Colin Blunstone, dont la voix est restée d'une pureté extraordinaire et n'a nullement souffert de l'outrage des ans, continuent de porter la bannière des Zombies et tournent avec des musiciens à leur solde, dont le bassiste Jim Rodford, ex-The Kinks, qu'ils connaissent depuis le début des années 60, l'ayant même évoqué dans les paroles d'une de leurs chansons, « Friends Of Mine ».Les soirs des 7, 8 et 9 mars 2008, Blunstone, Argent, Chris White et Hugh Grundy, les quatre membres originaux restants des Zombies, réalisent un vieux rêve à eux et à leurs fans : ils montent sur la scène du Shepherd’s Bush Empire de Londres (en présence d'Al Kooper, qui les présente au public, et de Robert Plant) pour jouer à la perfection l’intégralité d’Odessey And Oracle quarante ans après sa sortie et prendre ainsi une revanche bien méritée sur le destin.
Un DVD live devrait commémorer l'évènement.

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Give It To Me Right

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