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Alan Stivell

Alan Stivell, né le 6 janvier 1944 à Riom (Auvergne), est un auteur-compositeur-interprète et musicien français qui milite pour la reconnaissance culturelle, linguistique et politique de la Bretagne.
Chanteur, il est aussi multi-instrumentiste : bombarde, cornemuse écossaise, tin whistle, synthés et surtout harpe celtique.Avec la première harpe néo-celtique construite par son père, originaire de Gourin, il contribue à la renaissance de cet instrument et de la musique bretonne moderne.
Héritier du premier renouveau musical breton avec la création des bagadoù, inspiré par le folk-song et le rock anglo-saxons, il nourrit le mouvement folk des années 1960.
Sa personnalité et son travail ont joué un rôle majeur dans la popularisation de la musique celtique en Bretagne et dans le monde : il est en grande partie à l'origine de ce mouvement de renouveau des années 1970, notamment grâce à l'« électrification » de cette musique, et par l'introduction du concept même.
Alan Stivell se rend ainsi célèbre par ses arrangements dans le répertoire traditionnel, même si l'autre partie de son œuvre est la création de nouveaux morceaux.Reconnu aux États-Unis et au Canada en tant que harpiste New Age, il réalise plusieurs tournées internationales.
Il influence le sursaut que connaît la langue bretonne et la fierté du peuple breton.
Il ouvre la voie à d'autres groupes ou artistes, suscite des vocations chez les jeunes, les luthiers, les enseignants et devient un modèle pour d'autres cultures.
Il interprète majoritairement des paroles en langue bretonne, mais aussi dans d'autres langues celtiques, en français et en anglais.
À la suite de son père, il élabore des prototypes de harpes expérimentales.Sa musique, ouverte sur le monde et fidèle à la Celtie et au panceltisme, allie des combinaisons musicales parfois peu explorées et un goût pour les nouvelles technologies.
Son œuvre musicale s'enrichit d’un combat pour la reconnaissance de la culture bretonne et celtique et transmet des messages humanistes d'ouverture aux autres et de plus grande fraternité entre les humains.
Cet esprit d'ouverture se traduit dès ses débuts par des métissages culturels et des fusions musicales, ce qui en fait l'un des précurseurs de la world music, qu'il définit clairement sur son premier album Reflets.Années 1960 : vers un « folk-song breton »En 1964, il enregistre un premier 33 tours instrumental solo, Harpe celtique, composé de morceaux empruntés à tous les pays celtes, et arrangés par son père et son professeur de harpe.
L'album est réédité en 1966, sous le nom Telenn geltiek - Harpe celtique, dans une nouvelle pochette dessinée par Alan.
En 1965, avec des amis du bagad Bleimor, il fonde le groupe éphémère Ar Bleizi Mor (« Les loups de mer »), point de départ de son folk-song breton, et il modernise sa harpe, toujours dans l'optique d'une musique renouvelée.
Pour se rapprocher du folk, il utilise une harpe bardique amplifiée, équipée de cordes métalliques, fabriquée par son père, avec des pédales pour modifier le son.
Il accompagne à la harpe le chanteur breton Glenmor, sur scène à la Mutualité en 1965 et sur disques – en 1967 et 1969 – sous les pseudonymes Artus Avalon ou José Marion, car il est sous contrat avec Philips.
Il accompagne également la chanteuse Andrea Ar Gouilh.
Espérant qu'un jeune chanteur ou chanteuse saute le pas pour défendre la musique et la cause bretonnes, il ne se voit pas affronter lui-même le show-biz parisien pour obtenir une large diffusion.Bien que de nature timide, il commence pourtant à se produire au chant en solo, sur les scènes ouvertes des Hootenannies de Lionel Rocheman, en janvier 1966, organisées au Centre culturel américain du boulevard Raspail, devant des jeunes, français comme américains.
À sa grande surprise, il séduit un public non préparé à sa musique et gagne en confiance.
Les Hootenannies lui permettent de faire des rencontres et de se frotter au rock, en s'inspirant du picking à la guitare de Don Burke puis de Marcel Dadi.
Dès 1967, Lionel Rocheman met en place une troupe avec des membres fondateurs du Bourdon (une autre petite salle parisienne), dont Alan, sous le nom Hoot-Club, qui tourne notamment dans les maisons de jeunes et de la culture, puis pour une tournée en 1969, avec le spectacle folk Chansons pour Châteaubriand.Pendant l'été 1966, il choisit son pseudonyme Stivell qui signifie en breton « source jaillissante », rapprochement d'une des étymologies de son nom de famille (kozh stivelloù, « les vieilles sources »), tout en le simplifiant pour marquer une rupture).
L'inspiration est aussi puisée dans son entourage car il habite, cet été-là, rue du Stivel à Quimper, hébergé chez le couturier Marc Le Berre, près de la source du Styvel.
Il se souvient aussi de ce nom rencontré « dans une association de handicapés de Bleimor », qui lui évoque une symbolique entre sa nouvelle harpe et la jeune musique celtique qui va jaillir.
La même année, il enregistre la partie harpe sur la chanson La Mer est immense interprétée par Graeme Allwright.
En 1967, il signe chez Philips-Phonogram (futur Universal) un contrat d'exclusivité internationale.
En devenant professionnel, il est le deuxième chanteur breton à franchir le pas après Glenmor.
Il tourne déjà beaucoup, surtout en solo, mais aussi en compagnie d’autres habitués de l'American Center de Paris (Steve Waring l'accompagne quelquefois).
Il invite également le guitariste Daniel Le Bras (Dan Ar Braz), rencontré en jouant dans un restaurant à Bénodet, à l'accompagner de temps en temps.
En juillet 1967, après un concert au Ti-Jos à Montparnasse, Bretagne Magazine titre dans son n 20 : « Alan Stivell, une forme de génie ».À l'occasion d'une séquence live à l'émission « Pop Club » de José Artur, il sympathise avec les Moody Blues, qui l'invitent à faire leur première partie, au Queen Elizabeth Hall de Londres, en juin 1968.
Il joue aussi en solo au Arts Lab (théâtre de Drury Lane) de Londres et dans la Sorbonne en grève.
Auparavant, il s'était produit au Centre Élysée-Bretagne, dans le cadre des soirées de folk song celtique retransmises à la télévision, où il rencontre Marie-José, sa future épouse, à l'aéroport d'Orly en grève et au cinéma Omnia de Brest avec Dan Ar Braz.
Son premier 45 tours sous le label Fontana est Flower Power, avec quatre chansons en français parlant de la société (la peine de mort), la nature, la « colonisation » de la Bretagne (l'injustice subie du fait des puissants) et de liberté à travers les hippies, sur une musique empruntée à l'époque.
Un an après, en 1969, Crépuscule sur la rade est le second 45 tours arrangé par Hervé Roy.
Cherchant à changer de maison de disques, il est contraint de rester chez Philips par son contrat, mais réussit à développer son projet d'enregistrer ses chansons en breton sur ses arrangements.
En cas de succès d'un single personnel, il avait pour objectif de produire son album et peut-être d'autres.
En 1969, il joue aussi quelques titres en première partie de Sylvie Vartan à Rennes et, sélectionné au festival international des variétés de Rennes, il manque de peu l'Hermine d'or.Années 1970 : le « revival breton »Début 1970, il réalise son 45 tours Brocéliande qui connaît un succès honorable, avec cette chanson qui puise sa source dans des légendes celtes et la célèbre chanson à boire Son ar Chistr (en breton, La chanson du cidre), qui évoque par son style et son rythme le folk américain.
Sa maison de disques lui donne alors carte blanche pour enregistrer les dix chansons (dont quatre en breton) de l'album Reflets sorti en décembre 1970.
Dix mille exemplaires se vendent en deux mois.
Avec sa musique « ethno-moderne », il marque le coup d’envoi d’un phénomène qui va révolutionner la Bretagne et drainer les foules aux six coins de l'Hexagone, avant celles de l'étranger.Dès 1971, il enregistre deux titres sur un 45 tours, toujours chez Fontana : The Wind of Keltia, écrit avec le folk-singer Steve Waring, et Pop-Plinn, très rock avec les parties de guitare électrique de Dan Ar Braz.
Sa démarche est soutenue et il obtient un début de reconnaissance.
Pop Plinn est une surprise radiophonique : c'est la première fois que l'on peut entendre de la guitare électrique dans la musique bretonne.
Il est lauréat du concours de chant Celtavision à Killarney (Irlande) en mai et reçoit le prix Morvan Lebesque attribué par le Congrès mondial des Bretons dispersés, des mains de Marie Laforêt.
Il édite, fin 1971, son deuxième 33 tours au titre éloquent, Renaissance de la harpe celtique, qui est salué par la presse française et anglaise et par le prix de l’académie Charles-Cros.
L'album est présenté le 6 janvier 1972, pour l'ouverture de la librairie Coop Breizh à Paris, et est suivi d'une tournée internationale.
Cet album instrumental devient une référence pour la musique celtique à travers le monde, notamment aux États-Unis et il suscite la vocation de nombreux harpistes mondiaux, selon plusieurs harpistes renommés.
Alan Stivell cherche à déboucher sur « l'équivalent du folksong américain » : il forme une structure de type groupe de rock (guitare, basse, batterie), composée entre-autres de Dan Ar Braz, René Werneer, Michel Santangeli et rejoint par Gabriel Yacoub, pour donner de l'ampleur à sa musique progressive, synthèse du folk celtique et de la pop.Le 28 février 1972, il donne un concert événement à l’Olympia accompagné de nombreux musiciens, notamment du guitariste électrique Dan Ar Braz, du guitariste acoustique multi-instrumentiste Gabriel Yacoub (futur fondateur du groupe Malicorne), de René Werneer et de Michel Santangeli, qui constituent ainsi sa formation mythique.
Le succès de ce concert est amplifié par sa retransmission radiophonique en direct par Europe 1, une des trois radios françaises de l'époque qui le diffuse, dans son émission « Musicorama » suivie pour l'occasion par sept millions d'auditeurs.
Dès lors, une prise de conscience s'opère chez les Bretons et les Français, et la musique bretonne devient alors en vogue.
Tri martolod devient un hymne fédérateur, la Suite Sudarmoricaine occupe la 3 place du hit-parade d’Europe 1 durant des semaines et la première de RTL.
À l'automne, son nom est connu du grand public.
Il se vend 1 500 000 disques de l'album À l'Olympia, qui atteint ensuite plus de deux millions d'exemplaires.
Stivell fait la « une » des magazines, sa musique bretonne électrique (la « pop celtique » ou rock celtique) devient à la mode.
Dès lors, la musique celtique prend son envol et suscite un engouement planétaire.En quelques semaines, la culture bretonne acquiert une image très positive aux yeux des Bretons, mais aussi dans tout l'hexagone et même en Europe.
Beaucoup de jeunes gens découvrent les fest-noz, suivent sa tournée en Bretagne et cherchent à jouer d'un instrument traditionnel, ce qui conduit à l'augmentation du nombre d'enseignants, de luthiers, de bagadoù.
De l’estime de ses compatriotes, il accède à la reconnaissance internationale et montre l'exemple aux cultures dites « minoritaires ».
Son succès suscite des émules, non seulement en redynamisant la musique traditionnelle mais encore en favorisant l'émergence de nouveaux musiciens et auteurs-compositeurs-interprètes : une nouvelle renaissance.
Mais ce statut de « vedette internationale » est accompagné de critiques de la part de traditionalistes qui, contrairement aux progressistes, refusent l’électrification et le relais médiatique.
Ces personnes, aussi appelées « puristes », critiquent une « récupération par le show-biz », alors qu'il s'en est lui-même servi pour une mise en avant de sa musique et un changement d'image de sa culture minoritaire.
Alan Stivell tourne en France, mais aussi à l'étranger : en août, au festival Line-up de Reading en Angleterre, qui accueil 300 000 festivaliers, il partage l'affiche avec Rod Stewart, Genesis ou encore Status Quo, au Canada, en octobre, il est à Sherbrooke, Montréal et Québec.1973 confirme l’année précédente : après un passage de trois semaines à Bobino suivi d'une tournée au Canada, il sort un nouvel album, Chemins de Terre, salué par la critique (le magazine britannique Melody Maker le désigne « disque de l’année » et titre « the conquerer cometh ») dont le succès commercial en fait très vite un disque d'or.
L'activité scénique se poursuit, tant en France qu'à l’international : en Bretagne et dans l'Hexagone, les chapiteaux de 3 000 places ne peuvent contenir les spectateurs et, Outre-Atlantique, il s'exporte aux États-Unis et au Canada, de septembre à novembre.
Le 22 juillet 1973, Alan Stivell et ses musiciens sont au festival de Kertalg (Moëlan-sur-Mer) parmi 200 musiciens bretons dont Glenmor et les sœurs Goadec.
Une étape à la croisée des chemins de terre « avant d'embarquer pour les îles ».
En décembre, il effectue une tournée au Royaume Uni en première partie du groupe Steeleye Span.
Le mensuel Rock & Folk le classe 7 des musiciens de l'année.L'année suivante, pour se ressourcer, il s'installe dans une ferme à Langonnet (Morbihan), terres de ses ancêtres paternels, et y produit E Langonned (À Langonnet).
Le disque rappelle des formes acoustiques proches du traditionnel et s'inscrit dans une évolution en spirale avec un côté binaire : l'aspect des racines intériorisées et l'extériorisation par l'électrification.
Pour mieux contrôler sa production discographique, il fonde son propre label Keltia III.
Stivell effectue une nouvelle tournée nord-américaine qui l'amène notamment à New York, suivie d'une tournée bretonne puis française.
À la fin de l'année, il se produit les 26 et 27 novembre 1974 dans un National Stadium de Dublin rempli.
L'enregistrement de ces deux concerts est publié au printemps 1975 sous la forme de l'album live E Dulenn.
Le morceau Délivrance est ouvertement militant ; c’est la revendication de l'identité bretonne en tant que culture celtique et l’affirmation de la « Celtie » comme terre de croisement.
Le magazine anglais NME lui consacre un article et le magazine Best le classe en quatrième position, dans la catégorie « Groupes-chanteurs-musiciens français ».Pendant les mois qui suivent, Alan Stivell et ses musiciens font une série de concerts en Europe : le Palais des sports de Paris, à guichet fermé, l’accueille du 16 au 26 janvier 1975 avec le même succès public.
Un mois avant, le 20 décembre 1974 à Saint-Mandé, Alan Stivell avait rendu un dernier hommage à son père Georges Cochevelou, inhumé à Gourin.
En septembre 1975, il joue pour la Fête de l'Humanité et réussit à faire se lever et danser les 80 000 spectateurs sur la gavotte Metig.
En décembre 1975, il se sépare de ses musiciens - à l'exception de Dan Ar Braz - qui partent former le groupe YS.
Alan Stivell se produit une semaine au Royaume-Uni, dont le 26 janvier au Royal Albert Hall de Londres.
En 1976, il enregistre Trema'n Inis - Vers l'île, un hommage à son père récemment décédé (il y joue deux des compositions de son père sur la première harpe qu'il a construit).
Cet album intimiste, dédié aux poètes bretons, paraît fin 1976, en période de grève des médias (il s'en vend tout de même 30 000 exemplaires en un an).Son huitième disque, 'Raok dilestra - Before landing (« Avant d'accoster »), sort en 1977, très « militant » et rythmé sur du rock progressif.
Il lui permet d'aborder l'histoire de la Bretagne en dix chansons, pour une « libération nationale » d'une histoire « falsifiée par la bourgeoisie » selon ce qu'il écrit sur la pochette.
En 1977, Stivell effectue une tournée d'une quinzaine de dates en Australie dans des salles combles ; une partie de la jeunesse, principalement étudiante, le plébiscite.
C’est après cette tournée que Dan Ar Braz, qui jouait avec Fairport Convention, souhaite réaliser ses propres albums, qui le mèneront à l'aventure de l’Héritage des Celtes dans les années 1990.
Alan Stivell joue ensuite aux Halles de la Villette (le dernier concert avec Dan), à Dublin avec les Chieftains, au Canada, à la Fête de l'Humanité où sont présents entre-autres Deep Purple, Peter Gabriel, Joan Pau Verdier.
En 1978, le 33 tours Un dewezh 'barzh 'gêr (« Une journée à la maison »), sorte d'écho au disque E Langonned, marque sa séparation définitive d'avec Dan Ar Braz et avec sa maison de disques Philips, pour être distribué par CBS Records (Sony Music).
Il effectue une tournée en Bretagne avec l'Union démocratique bretonne, puis en France (Printemps de Bourges), avec un passage par l'Irlande le temps d'un concert filmé donné au festival Siamsa Cois Laoi de Cork, et enfin à l'étranger (Amérique du Nord, Scandinavie).
À l'issue de son concert au festival interceltique de Lorient, la chanteuse folk américaine Joan Baez danse pied-nus, avec Alan, la gavotte et l'an-dro, dans le stade du Moustoir.En 1979, il publie l'album live International Tour - Tro Ar Bed.
La même année, il enregistre et publie sa Symphonie celtique - Tír Na N-Óg (« Pays de l’éternelle jeunesse » en gaélique), œuvre concept qu'il rêve de composer depuis la révélation qu'il eut en entendant la Kantadenn Pen ar Bed, « Cantate du Bout du Monde » de Jef Le Penven en 1959 à l'âge de quinze ans.
Il y exprime trois tensions (ou « cercles de vie ») : une première individuelle qui conduit au dépassement de soi, une autre communautaire vers la société idéale vivant en harmonie, et une tension universelle vers l'absolu, le paradis, l'infini.
Cette œuvre marque le début d’un courant bien implanté aujourd’hui, le cross-over, qui mêle la musique celte à la musique symphonique classique, au rock, au pop, au jazz-rock et aux influences ethniques les plus diverses : quena des Andes, sitar indien.
Il fait traduire ses textes en tibétain, algonquin, sanskrit, berbère, quechua, irlandais et les chante dans ces langues, lui-même ou d'autres chanteurs, car pour lui cette symphonie celtique est une symphonie universelle.
Stivell se déclare « citoyen du monde de nationalité bretonne ».Années 1980 : une renommée internationaleLe 3 août 1980, la Symphonie celtique est exécutée par 300 musiciens au festival interceltique de Lorient devant 10 000 spectateurs réunis au stade du Moustoir.Durant les années 1980, la carrière de Stivell est un peu en retrait de la scène française.
Mais, contrairement à d’autres artistes bretons, il continue à tourner régulièrement, notamment en Allemagne, aux États-Unis où il effectue plusieurs tournées, connu en tant que harpiste new age et en Italie.
Dans ce pays comme en Australie, ses concerts attirant un public de plus en plus important : 12 000 à Rome, 14 000 spectateurs à Milan (tournée des stades et des parcs en 1980).
Gérant jusque-là lui-même sa promotion, il se fait aider à partir de 1981 par une attachée de presse, Béatrice Soulé.
Trois disques seulement vont être enregistrés pendant cette période.
En 1981, Terre des vivants (Bed an dud), contrepoint du paradis Tir Na Nog de sa Symphonie, est un album aux sonorités plus rock, alors que Légende, sorti deux ans plus tard, marque une évolution vers l’électronique et le New Age.
Fin 1981, il rencontre une nouvelle fois le succès en Amérique du Nord, comme au Beverly Theater à Los Angeles, au Town Hall au cœur de Broadway à New York ou à Ottawa, et il se rend jusqu'en Australie ainsi qu'en Nouvelle-Zélande.
Il chante en duo avec Angelo Branduardi à l'émission « Le Grand Échiquier » de Jacques Chancel le 31 mars 1982, mêlant guitare, violon et harpe sur The Trees they grow Hight et la Suite des Montagnes.
Il participe à la première Fête de la musique en juin 1982 et se produit à Bobino.L'univers métaphysique celtique de l'album Légende (Legend en anglais et Mojenn en breton) apparaît en 1983.
Les six premiers titres sont composés pour le film Si j'avais mille ans, une légende bretonne éternelle, de Monique Enckell.
Alan Stivell s'implique dans le tournage du film aux côtés de la réalisatrice, inspiré de la légende léonarde d'Azenor et tourné en Bretagne.
En 1983, il reçoit le prestigieux prix italien « Premio Tenco » qui couronne l'ensemble de son œuvre discographie et le magazine Rolling Stone classe le Live At The Olympia, sorti en 1972, parmi les trente meilleurs albums mondiaux de l'année 1972 (« five-star rated albums »).
L'album Renaissance de la harpe celtique, qui date lui-aussi de 1972, est nommé aux Grammy Awards en 1984.
En 1985, sortie de l’album Harpes du Nouvel Âge, disque instrumental où il utilise uniquement ses harpes, dont ses nouveaux prototypes électro-acoustiques et électrique.
L'album lui vaut ainsi un Indie Award en 1986, une récompense attribuée par l'association des producteurs et distributeurs de musique indépendants aux États-Unis.
Il signe en 1987 un contrat de distribution chez Dreyfus Music qui réédite par la suite la plupart de ses disques.
Même s'il ne sort pas d'album pendant six ans, il tourne énormément et s'initie à la musique assistée par ordinateur.
Si on entend moins parler d’Alan Stivell, le monde le découvre : le Kurde Tara Jaff, l'Australienne Louisa John-Krol, Maartin Allcock de Fairport Convention et les Britanniques Tony Dixon, Van Morrison, et Kate Bush avouent être devenus fans du harpiste breton et s'inspirer de sa musique.En février 1986, il entreprend une tournée nord-américaine sur la côte Ouest et il effectue en juillet sur la côté Est sa huitième tournée .
Courant 1986, il joue en Bretagne dans les églises de Quimper, Landerneau et Plabennec entre-autres et se produit dans plusieurs festivals français (Printemps de Bourges, Lorient, foire aux vins d'Alsace) ainsi que dans le Sud de l'Europe (Galice, Porto).En 1987, il réalise la tournée Delirium en France principalement.
La face A du 45 tours Delirium évoque ses démêlés avec le clergé quimpérois voulant l'interdire de cathédrale pour paganisme tandis que la face B, Waraok Brest-Armorique, rend compte du succès rencontré par le Brest Armorique FC dans l'élite du football français.
En 1989, Kate Bush l'invite sur son album The Sensual World, auquel participent aussi Nigel Kennedy, David Gilmour (de Pink Floyd), Davy Spillane, John Sheahan (The Dubliners) et le trio Bulgarka.L'année 1989 annonce le retour d'Alan Stivell sur le devant de la scène.
Participant cette année-là à l'album de Kate Bush, il rencontre, durant l'enregistrement, Davy Spillane et Charlie Morgan, par ailleurs batteur d'Elton John.
Il recrute ensuite Patrice Tison, guitariste de Magma.
Certains de ces musiciens et Kate participent à son album 16 titres inspiré de la légende arthurienne, The Mist of Avalon, une évocation des personnages principaux de la légende du roi Arthur.
Ce travail, assisté par ordinateur, commencé en 1985 et finalisé en 1991, fait entendre pour la première fois de nettes influences electro (electro beats celtic) et techno dans Gaelic Tribes Gathering.
C’est à ce moment que le public commence à s'intéresser de nouveau à la musique celtique.
L'aspect New Age de sa musique qualifie bien cette période, d'un monde apaisé et rêveur, où certains espoirs allaient se réaliser comme la naissance de projets fédérateurs autour de la musique celtique.Années 1990 : la deuxième vague celtiqueEn 1993, pour son dix-septième album Again, plutôt que d’éditer une compilation, il invite ses amis artistes à réenregistrer dix-sept de ses titres qui ont touché les gens dans les années 1970.
Plus rock et binaire, cette « revisite » est un grand succès : l'album se vend à 100 000 exemplaires en France en quelques semaines, avec jusqu'à 1 000 albums vendus par jour à l'hiver 1993-94, pour atteindre plus de 300 000 exemplaires au total.
Alan, sa maison d'édition Keltia III et la distribution Dreyfus-Sony font de gros efforts promotionnels, notamment pour la campagne publicitaire sur la chaîne de télévision TF1.
Ce qui permet une relance de la musique celtique auprès du grand public breton et hexagonal.
La même année, Dan Ar Braz et Jakez Bernard fédèrent de nombreux artistes autour du projet de l’« Héritage des Celtes », qui a pour ambition de présenter la richesse de la musique celtique dans toute sa diversité.
À l'occasion du Festival de Cornouaille, Alan Stivell participe au baptême de cette aventure qui confirme la deuxième vague de popularité de la musique celtique.
L'album Again est nominé aux Victoires de la musique dans la catégorie « Album de musiques traditionnelles de l'année ».En décembre 1993, Stivell reçoit le titre de « Breton de l'année » décerné par le mensuel Armor Magazine et, en 1994, le collier de l'ordre de l'Hermine à Vannes, récompensant les personnalités qui œuvrent pour le rayonnement de la Bretagne.
Il participe au concert de solidarité, au palais omnisports de Rennes, pour la reconstruction du parlement de Bretagne, incendié par une fusée de détresse le 4 février 1994 lors d’affrontements entre pêcheurs et forces de l’ordre.
Sa reconstruction symbolise celle d'une identité bretonne.Un an plus tard, c'est la sortie de Brian Boru, du nom du roi d'Irlande Brian Boru qui régna au XI siècle, dans lequel il reprend et arrange des thèmes musicaux traditionnels, aidé par le producteur Martin Meissonnier, avec un ton résolument moderne.
Pour la première fois, un titre s'inspire du hip-hop et du rap, sur la base d'une danse bretonne, nommé Let the Plinn.
Sont inclus également des compositions et textes personnels, dont Parlament Lament, dédié au parlement de Bretagne.
Le 22 juin 1995, il est invité au concert en faveur de l'Algérie au Zénith de Paris, organisé par le chanteur berbère Idir et oranais Khaled.
En 1993, Idir l'avait invité sur son album Les Chasseurs de lumière pour chanter en duo Isaltiyen, mélangeant breton et kabyle, et pour jouer de la harpe et de la cornemuse.
Il effectue une grande tournée organisée par Diogène Productions – notamment un concert à Brest-Penfeld avec la Kevrenn Brest Sant Mark devant 5 000 personnes dont beaucoup de jeunes, à Paris (Bataclan, Casino de Paris) et une prestation au festival rock des Trans Musicales de Rennes avec les Tambours du Bronx (qui l'accompagnent également lors d'une Rave noz en 1997 à Rennes) –, conclue en 1996 devant 60 000 personnes pour la Fête de l'Humanité à Paris.
Il réalise une nouvelle tournée en Amérique du Nord en 1997 (Atlanta, Washington, New York, Boston, Québec, Montréal).En 1998, toujours soucieux de placer des passerelles entre les cultures et les musiques, il sort 1 Douar (« Une Terre », un village ou la planète), sur lequel il invite Youssou N'Dour (langue wolof), Khaled (langue arabe), Jim Kerr (du groupe Simple Minds), John Cale, Paddy Moloney (des Chieftains), et d’autres artistes.
Résolument celte mais aussi métisse et futuriste (sample des sœurs Goadec), il est un aboutissement dans ses recherches sur le métissage musical.
À la fin de l'année, il retrouve l'Olympia, où il invite Youssou N'Dour pour un duo, et reçoit le « grand prix de la musique traditionnelle » décerné par la SACEM.
Yann Lukas, journaliste à Ouest-France, pose la question de l'éloignement des registres breton et celtique par les métissages ou expérimentations.
Dans le même quotidien, Jean Romer note, à l'occasion du festival de Cornouaille : « Mais Stivell n'est pas qu'un mythe.
Il est le futur en marche d'une musique bretonne qui rassemble toutes les influences celtes ».
Ces contradictions révèlent la nécessité d'un temps d'adaptation pour le public confronté à l'évolution d'une musique, et en particulier de celle d'un artiste.
1 Douar est unanimement salué à l'étranger, comme au Lincoln Center de New York devant 4 000 personnes, en outre-mer comme sur l'île de La Réunion.
Il est également nominé aux Victoires de la musique 1999.
Le 16 mars 1999, il est une des têtes d’affiche d’un grand spectacle au palais omnisports de Paris-Bercy à l'occasion de la fête de la Saint-Patrick où prend part également l’Héritage des Celtes.
Devant 17 000 personnes, le concert est marqué par les retrouvailles avec Dan Ar Braz, l'hommage aux sœurs Goadec, An Alarc'h et le Tri martolod final.
Bretagnes à Bercy, le double-album de l’événement, réunit les plus grands musiciens bretons qui interprètent, entre autres, sept titres avec Alan Stivell.Années 2000 : l'avènement de la world-music et les explorations électroniquesAvec Back to Breizh, sorti en 2000, au travers des compositions personnelles, Alan Stivell s'attache à rappeler ce que la Bretagne doit apporter avant tout au nouveau siècle, son identité et un retour à une Bretagne plus concrète (comme dans Ceux qui sèment la mort).
Stivell effectue une tournée à succès avec plus de 80 dates dans 10 pays, dont un passage en Bretagne sur la scène Glenmor du festival des Vieilles Charrues.En 2002, Au-delà des mots est une œuvre instrumentale où les harpes sont au premier plan : il joue de six harpes différentes.
C’est le Stivell harpeur qui montre encore une nouvelle approche, où se marient des sonorités acoustiques très pures avec la création électronique assistée par ordinateur.
C'est aussi, en quelque sorte, un retour aux sources, car cet album instrumental est centré sur la harpe comme son Renaissance de la harpe celtique.
Le 15 mars 2003, Alan Stivell clôture la seconde Nuit Celtique devant les 68 000 spectateurs réunis au Stade de France, avec un Tri martolod et le final de la Symphonie celtique.
Il démarre en juin sa tournée internationale du 50 anniversaire de la harpe celtique, qui passe par les pays frontaliers de la France, les pays celtiques, la République tchèque, la Tunisie et se termine en 2005.En 2004, pour fêter le cinquantenaire du renouveau de la harpe celtique en Bretagne, en collaboration avec Jean-Noël Verdier, Alan Stivell publie Telenn, la harpe bretonne, un livre relatant l’histoire de l’instrument.
En 2004 également, sort un coffret CD-DVD intitulé Parcours, recueil de rééditions et de nouveautés (quatre titres issus de la tournée précédente et des images inédites), qui est certifié DVD d'or.
En mars 2006 sort son 22 album intitulé Explore, où s'affirme une orientation plus « électro » et sur lequel il assure lui-même une part importante des programmations, mélangeant notamment la cornemuse électronique et son tout nouveau prototype de harpe électrique.
Ce disque est accueilli avec enthousiasme par la presse hexagonale – notamment les « quatre clefs Télérama », « disques de l'année » 2006 par Libération – et étrangère.Explore est suivi de trois années de tournée.
En septembre 2007, parrain de la Breizh Touch à Paris, Alan Stivell reçoit, le jour précédent, des mains de Michel Drucker, le neuvième disque d'or de sa carrière.
À l’occasion des rencontres poétiques internationales de Bretagne du 7 octobre 2006, il reçoit le prix d'honneur Imram pour l'ensemble de ses textes.
Pour la Saint-Patrick, en mars 2008, il joue au Zénith de Caen et au palais omnisports de Paris-Bercy.
En juillet, il ouvre les festivités du départ du Tour de France, à Brest, et termine sa tournée au festival de Cornouaille à Quimper.Au Stade de France, le 9 mai 2009, lors de la finale de la coupe de France de football qui oppose les deux équipes bretonnes Rennes et Guingamp, Alan Stivell rejoint sur la pelouse le bagad Gwengamp pour Tri martolod et réussit à chanter a cappella l'hymne breton Bro gozh ma zadoù à la fin de la rencontre.
Le 4 juillet, il est élu président d'honneur du Conseil culturel de Bretagne, créé à l'instigation du conseil général et de son président Jean-Yves Le Drian.
Siégeant pour trois ans, son rôle est la communication autour de la culture bretonne.Le 22 octobre 2009, Alan Stivell publie Emerald, un album qui rappelle les noces d'émeraude (40 ans depuis son premier album Reflets) et la couleur Glaz (bleu-vert) mais également, de par les sonorités rock & folk, ses albums précédents (Back to Breizh sorti dix ans plus tôt, Chemins de Terre paru en 1973 ou même Reflets).
La tournée Emerald dure trois ans, avec la présence, sur des dates en Bretagne, de l'Ensemble choral du Bout du Monde qui interprète Mac Crimon.Années 2010 : vers une troisième vague celtique ?Le 14 mai 2011, il reçoit le premier prix « Bro Gozh », pour sa contribution à la promotion du Bro gozh ma zadoù et interprète l'hymne avec un chœur, ainsi que le poème Buhez ar Voraerion de Yann-Ber Kalloc'h.
Sa prémonition de 2009 selon laquelle une troisième vague celtique arrive, incarnée par une nouvelle génération d'artistes, démarre selon lui avec le succès de Nolwenn Leroy qui souhaite réinterpréter, sur son album Bretonne, les chansons qui l'ont influencée en une sorte d'hommage et les faire découvrir à sa génération.
Il se passe un échange réciproque entre générations, elle qui a 28 ans en 2011, le même âge qu'Alan Stivell en 1972.
Il participe en « guest » en duo avec elle à plusieurs de ses concerts : à La Carène (Brest), aux Francofolies, au Zénith de Paris, la Foire de Colmar 2012, au festival Muzik'Elles.En février 2012, deux événements marquent le 40 anniversaire du concert historique d’Alan Stivell le 28 février 1972 dans la salle mythique de l'Olympia.
Le 13 février, Mercury (Universal) publie un best-of intitulé Ar Pep Gwellañ, comprenant l’enregistrement remastérisé du concert de 1972.
Le 16 février, Alan Stivell donne un concert exceptionnel à l'Olympia avec ses musiciens habituels auxquels s'ajoutent, en invités « spéciaux », Dan Ar Braz et René Werneer, tous deux déjà présents à ses côtés en 1972 (cela fait alors 35 ans qu'Alan n'a pas rejoué avec René), Nolwenn Leroy et le bagad Quic-en-Groigne de Saint-Malo mais aussi, en invités surprise, l'Écossaise Joanne McIver, Pat O'May, Robert Le Gall (directeur musical d'Alan dans les années 1990) et Kévin Camus.
Curieusement, Gabriel Yacoub n'y participe pas mais il était présent en 2002 au concert de célébration du 30 anniversaire.
En mai 2012 paraît aussi sa biographie, intitulée Alan Stivell, aux éditions Le Télégramme, écrite par l'écrivain et historien Laurent Bourdelas.
Le 30 mai, Alan Stivell reçoit les insignes de commandeur des Arts et des Lettres des mains de son ami Claude Lemesle, vice-président de la SacemUniversal produit le CD/DVD 40th Anniversary Olympia 2012 qui sort le 22 juillet 2013.
Son livre Sur la route des plus belles légendes celtes, coécrit avec Thierry Jolif autour de la mythologie celtique, est édité chez Arthaud le 16 octobre 2013, agrémenté des photos d'Yvon Boëlle.
Son 24 album devrait quant à lui sortir en 2014.L'œuvre

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