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Solomon Burke

« Voix d'or nourrie par le coeur, la sagesse, l'âme et l'expérience, il est l'un des architectes de la musique américaine.
» Tom Petty « Le meilleur chanteur de soul de tous les temps s'appelle Solomon Burke.
» Jerry WexlerLe roi et le seigneurSolomon Burke voit le jour le 21 mars 1940, à Philadelphie (Pennsylvanie).
C'est l'aîné d'une famille de sept enfants.
Son apprentissage, usuel, est celui des enfants de sa génération, et de ses origines : il rode ses vocalises dans un choeur d'église, entraîné par son père.
Incité cette fois par sa grand-mère, il prononce même son premier sermon à l'âge de sept ans.
A la maison, il écoute Nat King Cole, Muddy Waters ou Ray Charles, mais également des chanteurs de country, comme Gene Autry.
A l'âge de douze ans, on l'entend dans le poste de radio : il anime une émission fort judicieusement intitulé Solomon's Temple.
Son école favorite reste celle des tournées et concerts de gospel, où il se produit sous le nom de The Wonder Boy Preacher (déjà sous le chanteur perce le grand modeste).
C'est donc dans un registre de musique religieuse qu'il enregistre ses premières sessions, pour la firme Apollo : l'exercice s'étendra de 1955 à 1958.
Il fait ainsi graver quelques succès modestes, dont un « You Can Run (But You Can't Hide) », composée en compagnie du...champion de boxe Joe Louis.Le roi et nousEn 1960, Jerry Wexler (l'homme qui, quelques années plus tard, comprend tout le potentiel de la jeune Aretha Franklin) l'incorpore à l'écurie du label Atlantic : Burke gagne un contrat, et un surnom, qui a le mérite d'autoriser un magnifique grand écart dans le choix du répertoire, et de tenir à distance la concurrence, par un éclectisme revendiqué.
C'est en 1963 que sort son premier album, éponyme, mais pas anodin : le single qui en sera extrait (« Just Out of Reach of My Open Arms ») atteint, parallèlement à une belle carrière dans les classements pop, la septième position des charts de rhythm and blues.
Burke développe déjà un style inimitable, à la croisée d'un gospel nourri de ferveur, et d'une country music toute en élégance, les cris farouches que lui autorisent sa masse considérable, et la douceur potentielle d'un souple baryton.
Au-delà des chiffres (trente-deux succès en sept années, de 1961 à 1968), la grande affaire, et dès ses débuts, du chanteur, reste la scène : c'est là que s'épanouit, vêtu de velours et d'hermine, l'autoproclamé « Roi du Rock et de la Soul ».
En 1965, le géant Otis Redding décide d'inclure la chanson « Down in the Valley » au sein de ce qui restera son chef d'oeuvre (Otis Blue/Otis Sings Soul).
Cela ne fait que conforter le nom et la réputation de Solomon Burke dans le milieu des professionnels, ainsi que dans le coeur du public populaire.
Trois albums plus tard (et bien davantage de succès, comme l'immortel « Everybody Needs Somebody to Love », composée en 1964, et quasi instantanément enregistré par The Rolling Stones, ou l'immarcescible « Tonight's the Night », et le somptueux hommage à Sam Cooke, « Got to Get You Off My Mind », tous deux écrits en cette prolifique année 1965), il quitte le label de ses premiers triomphes (1968).
Il faut préciser que Burke aura le plus grand mal à rentrer dans ses droits quant à sa plus célèbre composition : « Everybody Needs...
», simplement composée à la va-vite pour compléter le programme d'un album, est en premier lieu refusée par Wexler, qui la trouve indigne du répertoire habituel de Burke.
Le chanteur, vexé, abandonne par dépit, et défi, ses droits au producteur...jusqu'au jour où il entend la version des Rolling Stones.
Naturellement, l'interprétation qu'en donne les Blues Brothers, près de quinze années plus tard, ne fait qu'alimenter l'aigreur du compositeur.
En tout état de cause, jeune homme plein de pétulance, et à l'âge de vingt-quatre ans, Solomon le vaillant, marié, est père de neuf enfants.Le roi et ses vassauxJuste après avoir enregistré « Soul Meeting » (avec Ben E.
King, Joe Tex, Arthur Conley et Don Covay, tous cinq réunis, en signe de solidarité et d'expression de leur force collective, sous l'éphémère bannière du Soul Clan), Burke intègre le label Bell, et, par voie de conséquence, les studios de Muscle Shoals.
Il enregistre la chanson de Creedence Clearwater Revival « Proud Mary » (et l'album du même titre, en 1969).
Ce sera son plus important succès de la décennie.
1974 le retrouve chez MGM, pour un album en hommage à Martin Luther King.
Les années 80 le voit négocier un virage spirituel (il se produit dans les églises, et dans un répertoire de stricte obédience gospel, sous le nom évocateur de Bishop Burke).
En 1980, les Blues Brothers font ce qu'ils peuvent dans leur film éponyme, s'attaquant donc à l'immortel incunable « Everybody Needs Somebody to Love ».
En 1987, sa chanson « Cry To Me » constitue un phare de la bande musicale (et, en particulier, en illustration de la scène de séduction) de la comédie romantique Dirty Dancing.
Toujours au cinéma, on peut, la même année, l'apercevoir dans The Big Easy, film noir américain (avec Dennis Quaid), tout empreint de l'atmosphère cajun de La Nouvelle-Orléans.
Durant la dernière décennie, les choix esthétiques de Burke (indubitablement authentiques, et proches de la tradition du gospel) éloignent en un premier temps le public populaire de ses disques et concerts.
Mais, le temps passant, un public jeune, blanc, et plus sophistiqué, se tourne sans ambages vers ses chansons sans affèteries, ni artificialité.
En 2000, Burke (qui a toujours entretenu des relations privilégiées avec la foi, et les congrégations qui vont avec), est invité, ainsi que sa famille, au Vatican.
La cérémonie se répètera avec deux invitations de deux papes successifs, à l'occasion des festivités de Noël.
En 2001, il entre au Rock and Roll Hall of Fame.
C'est Mary J.
Blidge qui assume ce soir-là le rôle de maîtresse de cérémonie.Vive le roiEn 2002 est édité le splendide album Don't Give Up On Me, auquel ont collaboré rien moins qu'Elvis Costello, Bob Dylan, Brian Wilson des Beach Boys, Van Morrison, ou Tom Waits.
Solomon Burke est à l'occasion honoré, en compagnie du chanteur et producteur Joe Henry, d'un Grammy Award, pour ce qui est considéré comme le meilleur album de blues contemporain de l'année.
Ce qui l'incite à poursuivre une carrière alimentée d'une identique passion pour soul, country, et gospel, pour églises ou temples, et scènes profanes.
En 2003, Antoine Fuqua l'appelle sur le plateau du film Lightning a Bottle, où il interprète deux chansons.
En 2004, Burke participe à l'album du Danois Junkie XL, et, la même année, enregistre « I Pray for Christmas » en compagnie des Blind Boys of Alabama (qui obtiendront à l'occasion le Grammy Award du meilleur album de gospel de l'année).
Ne craignant rien, fors le diable, Burke enregistre « Diavolo in Me » avec l'Italien Zucchero.
Son album personnel de l'année, quant à lui, s'intitule Soul Lucky.
En 2005, Make Do With What You Got (produit par Don Was) est une nouvelle fois nominé aux Grammy Awards.
Et la même année, il participe en tant qu'invité à quelques dates de la tournée de l'ex-Squeeze Julian Miles « Jools » Holland.
En 2006, il enregistre pour la première fois un disque à Nashville, et rend hommage à la Music City et à la country.
Juste continuité des choses pour un chanteur qui, dès les années soixante, a flirté à maintes reprises avec le genre (« Down in the Valley »), et qui a toujours souhaité suivre la voie tracée en ce sens par Ray Charles, consistant à mêler dans un creuset commun, soul et country.
L'album, produit par Buddy Miller (qui reste avant tout un chanteur spécialiste du genre) offre en effet des duos avec Emmylou Harris, et Dolly Parton, entre autres.
De plus, Burke renvoie l'ascenseur de multiples hommages en interprétant le « Ain't Got You » de Bruce Springsteen.
Toujours en 2006, il duettise avec le « Killer », à l'occasion d'un concert new-yorkais en hommage à Jerry Lee Lewis.
En 2008, Burke retourne en studio pour un nouvel album, Like a Fire, dont le programme a été spécialement composé par Eric Clapton, ou Ben harper.
L'homme est unidimensionnel, ses passions protéiformes : entre femmes, alcool, et dévotion, et responsabilité du père de vingt et un enfants (quatorze filles, sept garçons), et quatre-vingt-huit petits enfants ; entre sceptre de souverain et bagues multiples, et humilité du croyant, lui qui assume la fonction d'évêque de l'église de House of God for All People de Los Angeles ; entre pragmatisme de la direction d'une entreprise de pompes funèbres et de locations de limousines, et le talent romantique d'un chanteur ; entre personnage extraverti et public, forcément public, et façonneur plus discret mais émérite de chansons (pour Wilson Pickett, The Moody Blues, The Blues Brothers, Tom Petty, ou The Rolling Stones), Solomon Burke, règne, et ce sera le cas de toute éternité.
Tout du moins, on l'espère.
Le 10 octobre 2010, alors qu'il devait donner un concert à Amsterdam (Pays-Bas) avec le groupe De Dijk, Solomon Burke décède durant le vol parti de Los Angeles.
Le « king of rock'n'soul » était âgé de 70 ans.

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Everybody Needs Somebody To Love

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