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Morrissey

Né le 22 mai 1959 à Manchester de parents irlandais, Stephen Patrick Morrissey grandit dans l'ambiance grise et terne qui caractérise les villes industrielles du nord de l'Angleterre.
Son passage à l'école - dans un établissement qui avait encore recours aux punitions corporelles - est vécu comme un véritable cauchemar:«De ma vie, je n'ai jamais rien vu d'aussi violent que mon école», dira-t-il des années plus tard.
La violence ne se manifeste pas qu'à l'école: l'affaire des Moors Murderers, couple maudit qui kidnappe et assassine trois enfants de Manchester en octobre 1965, terrorise le petit Stephen (qui se voit comme une victime potentielle des meurtriers) autant qu'elle le fascine.
Extrêmement timide et solitaire, il en vient très vite à se réfugier dans le cinéma (il voue un véritable culte à James Dean), et plus encore dans la musique, qui va devenir, dès son entrée dans l'adolescence, une véritable obsession.
L'émission Top of the Pops devient le baromètre de ses passions, qui ont pour nom Sandie Shaw, Marc Bolan ou David Bowie...
Au sommet de ce panthéon musical, The New York Dolls deviennent le groupe fétiche de Morrissey, qui prend la présidence de leur fan-club anglais et rédige un fanzine dédié à leur gloire.
L'écriture, il est vrai, a pris une importance capitale dans la vie de Morrissey.
A partir de 1976, il écrit sans relâche des textes qui, la plupart du temps, ont trait à ses idoles: lettres enflammées aux principaux hebdomadaires musicaux de l'époque (Melody Maker et New Musical Express.
en tête), réponses au vitriol à des critiques formulées par ces mêmes magazines au sujet des New York Dolls, chroniques de disques...
Morrissey commence aussi à écrire des textes plus personnel, et, en pleine vague punk, décide de les chanter, quitte à sortir pour cela de son éternelle introversion.
Il rejoint alors The Nosebleeds, obscur combo punkisant nouvellement formé, qui donne son premier concert dans un lycée de Manchester, le 15 avril 1978, et se sépare à l'issue du second.
Cette courte expérience fut l'occasion pour Morrissey de mettre en musique ses premiers textes (dont l'évocateur «I Think I'm Ready for the Electric Chair», qui en dit long sur l'état d'esprit du jeune garçon), et de découvrir le chant - bien qu'à cette époque, ce qui sort de la bouche de Morrissey s'apparente plutôt à une suite de sons erratiques et dissonants.
Les années 1979 à 1981 voient Morrissey s'enfoncer dans une dépression de plus en plus profonde: la presse musicale se désintéresse de ses missives, les auditions qu'il passe pour intégrer un groupe se soldent systématiquement par des échecs, et Morrissey finit par se persuader qu'il est un génie condamné à être incompris.
Seules bouées de sauvetage en cette période sombre: la lecture des oeuvres d'Oscar Wilde, et l'écriture, encore et toujours - un petit livre, James Dean Is Not Dead, sera même publié, mais Morrissey le reniera assez rapidement.
Le salut vient de la rencontre avec le guitariste Johnny Marr, en juillet 1982.
Immédiatement (et miraculeusement) unis par des ambitions et des goûts communs, Morrissey et Marr écrivent leurs premières chansons («Suffer Little Children», qui évoque les Moors Murderers, et «The Hand That Rocks the Cradle») quelques jours seulement après cette première rencontre.
Leur alliance semble idéale, les textes mélancoliques de Morrissey se mariant à merveille avec les arpèges bouillonnants (et largement inspirés des Byrds) de Johnny Marr.
Avec l'arrivée d'une solide section rythmique (Andy Rourke à la basse, Mike Joyce à la batterie), The Smiths sont nés, et vont rencontrer, dès l'année suivante, un succès fulgurant.
Cinq ans, quatre albums (dont l'éternel The Queen Is Dead de 1986, régulièrement cité dans le Top 10 des meilleurs albums de l'histoire de la musique), dix-sept singles et trois compilations plus tard, The Smiths se séparent au mois de septembre 1987, non sans avoir laissé une trace indélébile dans le paysage musical britannique et mondial.
Amer et frustré par cette séparation, qu'il vit comme une trahison, Morrissey, après un court temps d'hésitation, se remet au travail, et écrit de nouveaux textes sur des musiques écrites par Stephen Street, le producteur des Smiths.
Entourés de Vini Reilly (du groupe Durutti Column) aux guitares, d'un nouveau batteur, et d'une section de cordes, Street (qui tient la basse) et Morrissey enregistrent près d'une vingtaine de morceaux durant l'hiver 1987.
Ces sessions donnent successivement naissance à un premier single, «Suedehead», qui deviendra l'un des titres les plus emblématiques de Morrissey (et remportera d'ailleurs un beau succès dans les charts anglais); puis à l'album Viva Hate, qui sort en mars 1988.
Malgré ce premier essai (réussi) en solo, les rumeurs d'une reformation des Smiths se font de plus en plus insistantes tout au long de l'année 1988.
Ces rumeurs deviennent presque réalité le 22 décembre, lorsque Morrissey remonte sur scène, pour la première fois depuis la fin des Smiths, au Civic Hall de Wolverhampton.
Andy Rourke et Mike Joyce sont à ses côtés, mais c'est Craig Gannon (guitariste «suppléant» des Smiths sur leur dernière tournée) qui tient le rôle de Johnny Marr.
Ce concert, dont l'entrée est gratuite pour toute personne portant un T-shirt des Smiths ou de Morrissey, sera à la fois un concert d'adieu des Smiths (Morrissey y interprète trois titres de son ancien groupe) et le premier concert solo du chanteur (cinq nouveaux titres sont joués).Les deux années suivantes vont s'avérer très chaotiques pour Morrissey.
Tout d'abord, ses anciens associés vont tous se retourner contre lui pour lui réclamer des royalties impayées: Stephen Street, tout d'abord (ce qui signe la fin de sa collaboration avec Morrissey); puis Gannon (qui obtient gain de cause), Rourke et Joyce.
Conséquence directe de ces attaques, Morrissey se voit forcé de trouver de nouveaux collaborateurs; ainsi, les cinq singles qui sortent entre 1989 et 1990 sont composés de titres co-écrits avec des personnalités aussi diverses que le guitariste Kevin Armstrong, le producteur Clive Langer, et même...
Andy Rourke, avec qui Morrissey ne s'est pas encore définitivement fâché.
La presse anglaise se montre particulièrement assassine envers cette série de singles, et le public commence à douter de l'avenir artistique de Morrissey - d'autant plus qu'un nouvel album, Bona Drag, est alors annoncé, puis annulé.
Le titre de l'album est cependant repris pour une compilation de singles qui sort en octobre 1990.
Après tous ces errements, l'année 1991 démarre sous de bien meilleures auspices: en mars, le deuxième album tant attendu, Kill Uncle, sort enfin.
Co-écrit avec Mark Nevin (ex-Fairground Attraction), ce disque lumineux démontre de façon éclatante que le talent de Morrissey reste intact.
Fort de ce succès critique (la presse salue le retour du chanteur, même si le public ne répond que de manière très modérée), Morrissey s'entoure de nouveaux musiciens (tous issus de la scène rockabilly) afin de partir en tournée, pour la première fois depuis près de cinq ans.
Nevin ayant décliné l'offre, c'est à présent Alain White et Boz Boorer qui se partagent le rôle de guitariste - rôle qu'ils occupent également sur les deux singles qui sortent en cours d'année.
Si les singles ne rencontrent toujours pas le succès, la tournée mondiale dans laquelle s'est lancé Morrissey est en revanche un véritable triomphe, en particulier aux Etats-Unis.
Cette série de concerts échevelés, et parfois chaotiques, confirme à la fois la grande forme du chanteur (un euphorique concert à l'Elysée Montmartre, diffusé à l'époque dans l'émission de Bernard Lenoir, en témoigne d'ailleurs de manière fort éloquente), et le virage rock'n'roll / rockabilly qu'il est en train de négocier, la plupart des morceaux ayant été réarrangés dans cette optique.Cette orientation se retrouve fort naturellement dans l'album suivant, Your Arsenal, un disque simple et direct, enregistré toutes guitares dehors, et produit «à l'ancienne» par Mick Ronson, guitariste et fidèle lieutenant de David Bowie à l'époque des mythiques Hunky Dory et Ziggy Stardust.
Cet album sera également le point de départ d'une polémique assez étrange, montée de toutes pièces par le New Musical Express qui, dans un article daté d'août 1992, se sert de quelques textes de Morrissey, ainsi que de son jeu de scène du moment (qui consiste à s'enrouler dans l'Union Jack, comme le faisaient avant lui The Who), pour démontrer que le chanteur est raciste, voire fasciste.
Bien que la polémique enfle rapidement, Morrissey, alors en pleine tournée, préfère ne pas répondre à ces attaques, qui ne l'empêchent d'ailleurs pas de consolider son succès, désormais patent, outre-Atlantique.
Après la sortie d'un disque live plutôt dispensable (Beethoven Was Deaf) en mai 1993, Morrissey se terre dans le silence.Lorsqu'il en sort, quelques mois plus tard, c'est pour présenter son quatrième album studio, Vauxhall and I, qui, pour une fois, récolte les éloges unanimes de la critique musicale et des fans du chanteur.
Contre toute attente, Morrissey décide pourtant de ne pas emmener le disque sur la route, renonçant ainsi à le promouvoir, et alimentant du même coup la rumeur d'un retrait définitif du monde de la musique.
Cette rumeur ne se vérifiera pas, comme le prouve la publication des très beaux singles Interlude (en duo avec Siouxsie Sioux, août 1994) et Boxers (janvier 1995).
Cependant, il semble aujourd'hui avéré que Morrissey a bien songé à interrompre sa carrière à cette époque, les raisons qui l'ont conduit à envisager cette possibilité restant, quant à elles, inconnues à ce jour.
Quoi qu'il en soit, le malaise ressenti par le chanteur semble profond, et se traduit par une période de grande instabilité: après la fin du contrat qui le liait depuis le début de sa carrière solo au label EMI, Morrissey signe sur RCA, et sort en août 1995 un nouvel album, Southpaw Grammar, traversé par une tension presque malsaine.
Il prend alors l'étrange décision d'assurer les premières parties de David Bowie sur la tournée mondiale de ce dernier, qui débute à l'automne.
Au bout de quatorze dates, il abandonne la tournée, et s'enfonce dans une profonde dépression.
La seule actualité de Morrissey au cours de l'année suivante sera l'aboutissement du procès l'opposant depuis des années à Mike Joyce (les cas de Craig Gannon et d'Andy Rourke ayant été réglés à l'amiable): en décembre 1996, le chanteur et son ex-guitariste Johnny Marr se voient en effet condamné à verser 1,2 millions de livres sterlings à l'ancien batteur des Smiths.
Prenant ce verdict comme un affront, Morrissey, à la différence de Marr, refuse d'accepter le jugementet décide de faire appel.
(l'affaire est toujours en cours à ce jour).
Ces déboires juridiques vont en tous cas littéralement obséder Morrissey, qui ne manquera alors plus une occasion d'égratigner les juges et/ ou ses anciens camarades des Smiths, que ce soit lors de ses interviews ou sur disque.
Poursuivant la fuite en avant entamée deux ans plus tôt, Morrissey quitte l'Angleterre et s'installe à Los Angeles.
Dans le même temps, il quitte RCA pour Mercury - label pour lequel il enregistre l'album Maladjusted, qui sort en août 1997.
Comme son prédecesseur, ce disque rencontre un accueil pour le moins mitigé, et la tournée qui suit sera extrêmement brève.
Le public l'ignore encore, mais Maladjusted sera le dernier signe de vie discographique donné par Morrissey avant d'entamer une semi-retraite qui durera sept années.
Au cours de cette période, l'activité publique de Morrissey se résume à deux tournées; la première, baptisée Oye Esteban!, démarre en octobre 1999 et s'achève en avril 2000; la seconde débute en août 2002, et durera trois mois.
C'est le succès de cette dernière tournée, ainsi qu'un regain d'intérêt médiatique dû à une nouvelle génération de jeunes groupes qui le cite comme une référence, qui vont permettre au chanteur d'attirer l'attention des labels sur son cas(Morrissey n'a plus de contrat discographique depuis 1997).
Il finit ainsi par signer avec Sanctuary un contrat qui lui permet non seulement d'enregistrer de nouveaux disques, mais aussi de prendre la direction artistique d'Attack Records, un ancien label de reggae réactivé pour l'occasion.
Conséquence directe de cette longue traversée du désert et du retour en grâce qui l'a suivie, la sortie de You Are the Quarry, en mai 2004, est vécue comme un véritable événement.
Plus positif et plus accessible que les disques précédents, cet album démontre de façon éclatante que Morrissey a toujours des choses à dire, et que sa façon de les dire reste unique.
La tournée destinée à promouvoir l'album rencontre elle aussi un franc succès, et donne l'occasion à Sanctuary de capitaliser sur le retour du chanteur en publiant l'album Live at Earl's Court, tout aussi dispensable que le live publié douze ans plus tôt.
De son côté, Morrissey semble bien décidé à ne pas s'endormir sur ces lauriers fraîchement retrouvés: à l'automne 2005, il quitte Los Angeles pour s'installer à Rome; il y enregistre l'album Ringleader of the Tormentors, qui sort en avril 2006.
Plus sombre et moins immédiat que You Are the Quarry, ce disque étonne surtout par ses textes, qui voient Morrissey évoquer les affres du sexe de façon assez crue.
L'album s'achève d'ailleurs sur un titre («At Last I Am Born ») dans lequel le chanteur affirme qu'après des années passées dans l'obscurité et le doute, il s'éveille enfin au monde - ce que semblent confirmer ses prestations scéniques euphoriques lors de la dernière tournée.
C'est un Morrissey ragaillardi qui pose avec un bébé sur la pochette de l'album Years of Refusal en février 2009, dominé par des compositions acérées produites par Jerry Finn (qui décède peu après l'enregistrement) et jouées par le fidèle Boz Borer, l'Américain Roger Manning, Alan White et Matt Walker (ex-Smashing Pumpkins).
Il faut ensuite patienter cinq ans pour voir Morrissey, résident italien, revenir au plus haut niveau avec l'album World Peace Is None of Your Business, enregistré par Joe Chiccarelli à Saint-Rémy-de-Provence et sorti en juillet 2014.
Soit, pour lui, le temps d'écrire son autobiographie transformée en best seller de l'édition à sa parution l'année précédente.

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