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Africando

Africando est un groupe de salsa né en 1993 de la rencontre de deux mélomanes, le Sénégalais Ibrahim Sylla (principal producteur de toute la musique ouest-africaine, mentor de Salif Keïta, d’Ismaël Lô, Alpha Blondy, Baaba Maal, entre autres) et le Malien Boncana Maïga, (flûtiste et arrangeur ayant vécu et étudié au conservatoire de la Havane à Cuba de 1963 à 1973, puis qui a fait partie du groupe Maravillas de Mali, animé l’orchestre de la RTV d’Abidjan, avec Manu Dibango, et participé à la tournée africaine des Fania All Stars) qui ont souhaité faire revivre les rythmes afro-cubains, éclipsés dans les années 1980 par la soul, le funk et le rock.
Dans ce groupe il y a Amadou Balake…Le groupe a dans sa première formation mis en valeur un trio vocal 100 % Sénégalais : Medoune Diallo (de l’Orchestra Baobab), Nicolas Menheim (ex-Super Etoile de Dakar, le groupe de Youssou N'Dour), Pape Seck (ex-Star Band de Dakar, qui signe la moitié des compositions).Les deux premiers albums « Trovador » (1993) et « Sabador » (1994) associent les langues mandingue, peul, sérère et wolof aux répertoires cubain (Benny Moré, Noro Morales, Miguel Matamoros), mexicain et portoricain, magnifiés par une section cuivre de la salsa new-yorkaise.Pape Seck meurt prématurément d’un cancer en 1995.Les deux albums suivants « Gombo Salsa » et « Baloba » accueillent entre autres Tabu Ley Rochereau, le Guinéen Sekouba Bambino, le Haïtien Eugène Soubou (du groupe de kompa Tabou Combo) le Béninois Gnonnas Pedro (qui fut dans son pays le grand pionnier de l’afro-cubain avec son combo « Los Panchos de Cotonou » et décédé le vendredi 12 août 2004), et Ronnie Baró (Orquestra Broadway).Africando s’impose dans les discothèques et sur toutes les radios africaines, antillaises et européennes.BeteceMedoune Diallo, vétéran de l’orchestre Baobab, recrée sur un rythme salsa « Mandali » (« Extroardinaire ») : une chanson qui fut en 1969 un succès des Super Eagles de Gambie, le premier groupe ouest-africain à adopter les instruments électriques de la pop sous l’influence de Jimi Hendrix…Le chanteur de la République démocratique du Congo Pascal Lokua Kanza chante en swahili le romantique « Miye Na We », dans le style vocal évoquant Stevie Wonder.
Pour la première fois, cet auteur-compositeur électrique (qui fut le guitariste de la grande Abeti avant d’étudier le jazz à Paris) s’exprime dans un contexte latino…Kôrô Ahmadou Traoré, dit Balaké (auteur en 1978 d’un énorme succès abidjanais, « Taximen », et « Taximan n’est pas gentil » en 1982) chante « Betece » (« Tout le monde ne peut pas être un Don Juan, une star… ») en mandingue, dans le style « griotique » enrichi par l’influence afro-cubaine.Le Béninois Gnonnas Pedro chante « Hwomevonon » en langue fon, reproduit en syllabes les sons des tambours du vodun…Salif Keïta chante « Ntoman » (qui signifie en bambara « homonyme ») une chanson qu’il avait enregistrée en 1973 avec les Ambassadeurs et qui traite de la séduction et du mariage, brocardant les frimeurs, les dragueurs superficiels.Sekouba Diabaté (surnommé « Bambino » (« bambin ») car il n’avait que 12 ans en 1979, quand il a reçu le prix du meilleur chanteur de Guinée, rejoignant aussitôt le Bembeya Jazz à la demande expresse du président guinéen Sekou Touré, et déjà présent dans « Gombo Salsa ») chante « Sonfo », qui appelle les hommes à « être à la hauteur », à faire preuve de sagesse, d’attention, d’écoute réciproque.Bailly Spinto (du peuple Bété de la Côte d’Ivoire) chante « Naliye Gnimo ».Chanté par l’ensemble du groupe, « Doni Doni » est l’un des succès historiques du Bembaya Jazz de Guinée, enregistré en 1971 lors du fameux gala du 10 anniversaire de l’orchestre au Palais du Peuple de Conakry.
Les paroles ont été opportunément réactualisées pour exprimer les espoirs de l’Afrique de l’an 2000 : « Doni Doni », en bambara « un peu, un peu » (« petit à petit l’oiseau fait son nid ») : après le parti unique et malgré la corruption et le tribalisme, le multipartisme finira par ouvrir une ère de vraie démocratie.Ketukuba« Ketukuba » signifie « de l’origine (l’Afrique) à Cuba » (dans une langue béninoise).Les voix africaines chantent à Dakar, Bamako et Abidjan, les musiciens africains et cubains sont installés à Paris, et les sections rythmiques, de cordes et de cuivres latinos, résident à New York et Miami.« Ketukuba » rend hommage au chanteur Gnonnas Pedro et au pianiste cubain Alfredo Rodriguez.Gnonnas Pedro, disparu en août 2004, intégra le groupe Africando en 1995, suite au décès du grand chanteur sénégalais Pape Seck.
Gnonnas Pedro était déjà célèbre en Afrique par son travail au sein de sa propre formation, Los Dadjès de Cotonou, qu’il avait formée dans les années soixante.Alfredo Rodriguez, installé à Paris depuis trente ans, a réalisé les arrangements de trois titres de cet album ; il a disparu de façon abrupte avant même d’avoir pu écouter le mixage de ses ultimes créations.Les arrangements sont de Boncana Maïga, Alfredo Rodriguez, le chef d’orchestre Miguel Gomez et Nelson Hernandez, compositeur et arrangeur qui était déjà présent sur l'album « Martina » et qui a collaboré notamment avec Celia Cruz, La India et, récemment, le groupe Kékélé.Parmi les nouveaux arrivés, on découvre deux chanteurs sénégalais, Basse Sarr et Pascal Dieng, ainsi que le Portoricain Joe King (José Reyes, pour l’état civil).
Se joignent à eux, en « guests », le chanteur Madilou, (du Zaïre), ainsi que Lodia Mansur (fils du chanteur d’Africando Medoune Diallo).Bogne Sirala (descarga-salsa) chanté en langue mandingue, est une demande ferme de décamper : laisse-moi la place libre, quitte mon chemin, sors de là, enfin !Malawoo (salsa), chanté en langue wolof, est un appel, une invocation, et une évocation de ce moment où chacun fait appel au soutien d’autrui.Coumba Peul (salsa), parle, évidemment, d’une très belle femme de l’ethnie peule.
Une autre chanson d’amour, en wolof.Ketukuba, le morceau titre de l’album est un guaguanco, qui n’a rien à envier à ses cousins cubains.Dieguema (salsa) chanté aussi en wolof, est une chaleureuse invitation au rapprochement.
Une chanson d’amour, où l’homme dit à son aimée viens ici près de moi, ne me laisse pas seul.Mario (rumba) fut un tube célébré, il y a presque vingt ans, en toute l’Afrique, dans la voix de son créateur le Congolais Franco ; aujourd’hui dans une version salsa, chanté en langue lingala.
Il fait référence aux (més)aventures d’un gigolo, un homme à femmes déçu, déchu et latino.Viens danser sur le son africando (salsa mandingue), probablement le morceau le plus africain de l’album, traversé de rythmes et tours mélodiques mandingues.Fatalikou (guajira) aux allures de boléro, chanté en wolof, comme un tour de la mémoire.
Il fait référence à une femme qui adore les enfants, mais qui n’en a pas.
Et ça, en Afrique, c’est une innommable tragédie.Kër (salsa) c’est le chant d’un fils à son père.
Reconnaissant de sa protection, il lui dit : père tu es mon arbre, tu es mon ombre.
En wolof, c’est Lodia qui chante à Medoune.Sagoo (guaguanco) avec un intermède couleur cumbia, interprété en wolof.
C’est un chant de paix, un appel à la quiétude.
Mais aussi, un appel à la solidarité entre les hommes, une invitation à ne pas se moquer du malheur de son prochain.
Il rappelle à ceux qui l’auront oublié, que le destin de l’homme serait une affaire divine.

cc-by-sa

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