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Willie Colon

William Anthony « Willie » Colón Román voit le jour le 28 avril 1950, dans une maison de cette circonscription new-yorkaise de la partie sud du Bronx, qui, trois décennies plus tard, retentira des premiers accents du hip hop.
Sa famille, immigrée de Porto Rico, fait évoluer le petit William dans une imagerie qu’on peut rapprocher de la brillante comédie musicale West Side Story, à défaut d’autre chose.C’est en tout état de cause dès l’âge de douze ans que le petit garçon s’essaie à la trompette, avant de rapidement passer au trombone.
Quelque que soit l’instrument, le voisinage goûte fort peu le bruit, et Willie est à plusieurs reprises contraint de faire le coup de poing avec des membres de gangs environnants.
De petite taille, il y gagne une réputation de hargneux, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds.
Quelques séjours dans la ferme de sa grand-mère maternelle, qui réside toujours à Porto Rico, conforte l’adolescent dans des idées politiques qui passent par l’unité de l’Amérique Latine, ou les menées du Mouvement d’Indépendance Porto-Ricaine (l’île étant toujours considérée comme un état libre, associé aux États-Unis).
Premiers groupesApprentissage musical et direction d’un orchestre de copains se mêlent alors intimement, dans une pratique qui tend à marier, dès cette époque, les harmonies si particulières du jazz américain, avec les rythmes latino-américains, pour la plupart hérités des ancêtres, esclaves africains.
Depuis le milieu des années quarante, on commence en effet à évoquer le latin jazz, et Willie Colón veut participer à la fête.Le trombone l’incline à revendiquer pavillon haut deux maîtres absolus: Efraín Rivera Castillo, dit « Mon Rivera », et Barron W.
« Barry » Rogers (surnommé « La terreur des trombones »), dont les concerts au Palladium Ballroom illuminent les longues soirées d’été de l’apprenti musicien.
C’est en hommage à ces deux pionniers du genre musical que le premier groupe dirigé par Colón inclut deux trombones.
Il dirige alors divers ensembles: Los Dandies, La Dinámica, puis The Latin Jazz All Stars.
Willie & HéctorAu mois de juin 1965, Wilie est dans la gêne: son chanteur vient de périr dans un combat de rue.
C’est alors qu’il croise Héctor Juan Pérez Martinez, dit Héctor LaVoe, chanteur portoricain à la voix d’éternel jeune homme.
Les deux forment in petto la paire mythique des plus riches heures de la salsa (quatorze albums enregistrés en commun, et ce jusqu’au milieu des années soixante-dix), un couple musical qui résistera à la séparation du groupe (Cólon produira les albums en solo de LaVoe), et qui ne s’éteindra qu’à la disparition prématurée d’Héctor LaVoe (il était atteint du sida), en 1993.
Premier disqueColón n’est âgé que de quinze ans lorsqu’il signe - en 1965 - sur le label Fania (compagnie discographique emblématique de la salsa, fondée trois années auparavant par le directeur artistique, auteur et compositeur dominicain Johnny Pacheco).Son premier album (« El Malo », surnom qu’on lui attribue, à cause de son approche peu orthodoxe du trombone à coulisse, plus criarde que mélodique), dévaste deux années plus tard tout sur son passage, entraîné par les deux hits majeurs que sont «I Wish I Had a Watermelon» et «Jazzy».Dès cette époque, le tromboniste inclut dans sa musique de nombreux éléments a priori étrangers à la salsa (en particulier empruntés au jazz, au rock, ou à l’univers plus sucré de la pop).
Au fil des années, l’inspiration lui vient tour à tour de Panama, de la mère Afrique, des Caraïbes, du Brésil ou de Cuba.
De plus, ses chansons ne se contentent plus d’offrir de simples appels à la danse, mais évoquent les problèmes politiques, ou sociologiques, de l’époque: ainsi naît une salsa d’opinion, à fort engagement social.
La gloire en marcheEn 1971, l’ensemble de la diaspora caribéenne se retrouve dans son album de Noël (Asalto Navideño).
Les albums s’enchaînent alors: La Gran Fuga (1971), El Crimen Paga et El Juicio (1972), Lo Mato (1973), El Bueno, El Malo y el Feo.
Colón intègre simultanément la Fania All Stars (sorte de super groupe de son label), au rang de troisième trombone.
En 1973, usé par son divorce, Colón prend du champ avec la musique, se concentrant sur des missions de producteur.
Willie & RubénEn 1976, LaVoe est remplacé, au pupitre de chanteur de l’orchestre, par l’ancien distributeur du courrier dans les bureaux de Fania, le Panaméen Rubén Blades.
Colón appelle également à ses côtés le trompettiste, compositeur et arrangeur Luis Perico Ortiz.
Ce dernier a une importance considérable dans la conquête d’un public plus jeune, avide de rythmes modernes.
Les triomphes se succèdent: l’album Metiendo Mano (1977), et les deux hit singles «Plantación Adentro» et «Pablo Pueblo» séduisent conjointement, et au-delà de toute expression, fans de salsa, et musiciens.
Là encore, la musique se double d’une authentique vision sur les questions sociales.En 1978, l’album Siembra est disque de platine (un million d’exemplaires vendus).
S’inspirant de L’opéra de Quat’ Sous de Kurt Weil et Bertold Brecht, Cólon et Blades y content dans Pedro Navaja (grand succès de l’album) la destinée tragique d’un malfrat miteux, histoire qui, là encore, marquera durablement les esprits des amateurs.Colón s’essaie même au chant en leader dans l’album Solo (1979), puis il retrouve le chemin des studios avec Celia De La Caridad Cruz Alfonso, dite Celia Cruz, sans nul doute la chanteuse la plus emblématique du label Fania, pour d’émérites enregistrements de salsa, tel Sólo Ellos, Pudieron Hacer Éste Álbum (1977).En 1980 est édité un nouvel album à succès, Maestra Vida.
Blades s’envole alors pour une carrière en solitaire (mais continuera à se faire produire par Cólon, avant de devenir ambassadeur, puis ministre panaméen).Monsieur le professeurLe chef d’orchestre se tourne par la suite vers la chanteuse Sophy, le vocaliste Ismael Miranda (surnommé « The Pretty boy of salsa » ) pour l’album Doble Energia – 1980 - , la Vénézuélienne Soledad Bravo, puis de nouveau Celia Cruz (Celia & Willie (1981), ou Los Triunfadores).
Il connaît avec elle de nouveaux succès, dont «Usted Abuso» et «Toro Mata».Parallèlement, Colón occupe une chaire d’enseignement à l’Association des Arts Hispaniques, et s’investit dans les droits de l’homme, et les problèmes d’environnement, et d’écologie.
En 1981, l’album Fantasmas est de nouveau disque d’or.
En 1982, Cólon obtient un Grammy Award pour l’album Canciones del Solar de Los Aburridos, enregistré en duo avec le revenant Rubén Blades.
En 1983, un nouvel album (Vigilante), aux côtés d’Héctor LaVoe, recueille un énorme succès.
Là encore, les sessions se multiplient: Criollo, et Tiempo Pa’ Matar (1984).
Toute la musique qu'il aimeAlors qu’il foule pour la première fois le sol européen pour une tournée naturellement triomphale, le Portoricain inclut à son répertoire des chansons du Brésilien Caetano Veloso, de l’Américaine Carole King, de l’Ecossais Mark Knopfler, et du Belge Jacques Brel.
C’est dans le même état d’esprit que le grand orchestre de Willie Colón interprète désormais du jazz, des rythmes haïtiens, ou de la soca (version accélérée du calypso, qui voit le jour au carnaval de Trinidad).En 1987, le tromboniste produit Strikes Back, ultime album d’Héctor Lavoe, avant le décès du chanteur.En 1989, on peut l’entendre dans les chœurs de l’album de David Byrne Rei Momo.
C’est ensuite avec un nouveau groupe (Legal Aliens) que Willie enregistre plusieurs albums: Color Americano (1990), et Honra y Cultura (1991), puis Hecho en Puerto Rico (1993).Au mois de septembre 2004, le musicien est honoré d’un Grammy Award pour l’ensemble de sa carrière.
Il est également fait doctor honoris causa de nombre d’universités, et devient représentant pour les affaires latines du maire de New York.
S’il enregistre désormais avec moins de régularité, Willie Colón n’en reste pas moins un adepte convaincu des tournées, et des rencontres musicales de toutes sortes.

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