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Ludwig Von 88

Né vers 1983 en région parisienne, Ludwig Von 88 a fait à ses débuts l’objet de quelques rumeurs concernant cet étrange patronyme.
Certains virent dans le «Von 88» , une référence à une mode alors en vogue dans le mouvement Oï-Skinhead, celle d’accoler le chiffre «88» au nom d’un groupe en référence à Adolf Hitler («H» étant la 8e lettre de l’alphabet, «88» était alors, dans le milieu bonehead, une référence aux initiales de «Heil Hitler».
De nombreux groupesOï, politiquement orientés à l’extrême droite, utilisaient cette petite finasserie numérologique pour faire comprendre leur orientation à leur public.
Légion 88 fut la formation la plus célèbre, mais de nombreuses autres grenouillant dans ce milieu l’utilisèrent également.
Et pourtant, Ludwig n’a appartenu à aucune mouvance skinhead, pas plus qu’il ne doit son étrange identité à une éventuelle genèse dans le département des Vosges.
La meilleure explication à ce jour semble être une référence à l’année 1977, date de l’apparition du punk en France, que le nombre «88» évoque sous forme de pastiche.Mais revenons-en aux débuts, lorsque Ludwig Von 88 pousse ses premiers vagissements sur la scène alternative française: le premier titre du groupe est enregistré sur un album collectif.
À l’époque, amusés par les patronymes des autres groupes présent sur cette compilation qu’ils jugent trop sérieux, les Ludwig s’amusent à proposer un titre volontairement non-sensique: Hou la la! (qui sera par ailleurs le titre-phare et le nom de leur premier album daté de 1986).
Oscillants entre le franc n’importe quoi («Hou la la!», «Le Crapaud et la princesse»...) et les thèmes classiques du répertoire punk («Libanais raides», «Les Iroquois au cheveux verts»...), les titres de ce premier opus sont à l’image de ce que sera Ludwig Von 88: un truc foutraque, bordélique et frénétique.
Dans la foulée, Hou la la 2: La Mission sort en 1987 et confirme le joyeux foutoir nourri de références au cinéma populaire de série B qui sert d’univers musical aux Ludwig.Après plusieurs changements de personnel, le groupe se stabilise avec Karim Berrouka (chant), Bruno Garcia (alias Nobru, futur Sergent Garcia - guitare), Jean-Mi «Sheljarre» (boîte à rythmes et platines)et Charlu (futur Junior Cony - basse).
Bien qu’essentiellement punk, Ludwig Von 88 se nourrit d’inspirations ragga, ska, dub, jazz et world pour accompagner des textes parfois engagés mais souvent très deuxième degré.
Loin de vouloir représenter une jeunesse en manque d’engagement, les Ludwig ne semblent pas animés d’autres intentions que de faire marrer tout le monde.En 1990, Ce Jour Heureux et Plein d‘Allégresse, puis l’année suivante New Orleans confirment la composition définitive du groupe.
Très actifs en studio comme en scène où ils s’exhibent vêtus de costumes grotesques, les Ludwig multiplient les albums (un par an jusqu’en 1996) et les tournées en France et à l’étranger.
Avec le temps, le groupe prend l’habitude d’oublier le foutoir des débuts et se concentre sur la mise en chantier de concept-albums dotés de thématiques particulières.
Ainsi, si Tout pour le Trash se veut une ascension de l’Enfer au Paradis, 17 Plombs pour péter les Tubes initie la mode des «punk-covers» (des reprises «punkifiées» de chansons de variété) alors que Prophètes et Nains de Jardin est un jeu de massacre de différentes têtes de turcs des Ludwig (Arlette Laguiller, Jacques Chirac, Haroun Tazieff...).
S’essayant à tous les genres, Ludwig s’ouvre à la jeunesse avec Tamerantong, un conte de fées délirant destiné à un public enfantin (enfin, pas trop quand même...) La fin des années 90 voit la raréfaction des albums et des tournées, plusieurs membres souhaitant consacrer plus de temps à leurs projets personnels.
Hou la la III: l’Heureux Tour est l’ultime live des Ludwig avant que ses membres n’essaiment vers d’autres horizons (dub pour Junior Cony, world music pour Sergent Garcia, Jean-Mi se retrouve à s’occuper de la boîte à rythme des Bérurier Noir...).Alors que personne ne l’attendait, La Révolution n’est pas un Dîner de Gala, l’ultime album de Ludwig Von 88 sort en 2001.
Véritable cri de nostalgie dédié à la vague punk des années 70 et réquisitoire contre les illusions perdues et les atermoiements de l’extrême gauche, l’album connaît un véritable succès d’estime.Bien que n’ayant pas officiellement splitté, Ludwig Von 88 semble avoir été mis en pause par ses membres.
En 2004, deux compiles consacrées au groupe sortent, mais rien ne laisse entendre la mise en chantier d’un album original.
La rumeur d’une reformation est un serpent de mer qui surgit régulièrement au sein de la communauté des fans de la bande à Karim et à Nobru, mais ne semble être étayée par rien.
Reste que si une telle chose venait à se produire, cela constituerait, pour les aficionados, un jour heureux et plein d’allégresse.

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