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The Stranglers

Le groupe se créé en septembre 1974 sous le nom de Guilford Stranglers (« les Etrangleurs de Guilford »), ceci par allusion à un tueur en série américain que la presse avait appelé « l'étrangleur de Boston » et bien qu'aucun de ses membres ne vienne de Guilford.
D'origine française, le bassiste et chanteur Jean-Jacques Burnel (né à Londres le 21/2/1952), est le fils d'un couple de restaurateurs originaire de Caen ; il a tâté pendant plusieurs années de la guitare classique avant de passer à la quatre-cordes.
Fan de moto, il fréquente assidûment une bande de Hell's Angels et se montre déjà volontiers bagarreur.
Bardé de diplômes de biologie, le chanteur et guitariste Hugh Cornwell (Londres, 28 août 1949), est enseignant et a lui aussi une longue expérience, ayant joué un temps dans un petit groupe de blues avec Richard Thompson, futur membre de Fairport Convention.
Mais leurs deux acolytes étonnent encore plus : ancien tenancier de bar, le batteur, un barbu nommé Jet Black (né Brian Duffy à Ilford, 26/8/1938), a déjà 36 ans (et peut-être même plus) et ne s'est mis que tardivement à son instrument et le claviériste Dave Greenfield (Brighton, 29/3/1949), qui a remplacé Hans Warmling, en plus d'un look improbable, presque hippie (moustache, coupe au bol, vestes en peau de mouton), et d'un son d'orgue très inspiré par celui de Ray Manzarek des Doors, ne cache pas son intérêt pour les groupes de rock progressif, alors unanimement abhorrés par les punks.Fureur et ferveurSignés par EMI, pourtant considéré à ce moment-là comme le plus conservateur des labels discographiques, ils se font remarquer dès 1977 et leurs deux premiers albums, Rattus Norvegicus en avril et No More Heroes en septembre, ce dernier comprenant avec la chanson-titre un de leurs morceaux les plus populaires.
Portés par la voix et la diction agressives de Cornwell, leurs textes souvent cyniques, misogynes et provocateurs, qui abordent aussi des sujets volontairement « en marge » comme - pêle-mêle - la drogue, les bas-fonds de la société, la menace atomique, la mythologie nordique (Cornwell aurait vécu un temps en Suède), leurs rapports avec la maréchaussée (« Nice in Nice »), voire tout simplement l'actualité (« Shah-Shah à Go-Go ») vont de pair avec une attitude en public volontairement extrémiste et qui mène souvent à des débordements : n'hésitant pas à donner de sa personne, Burnel multiplie les bagarres, de même, des filles peu farouches rejoignent en quelques occasions le groupe en plein concert pour se livrer à des numéros d'effeuillage plus appréciés des spectateurs que des édiles et un soir, toutes les bornes sont dépassées lorsqu'un spectateur un peu trop gênant est obligé de monter sur scène pour qu'on fasse mine de le sodomiser avec une banane...
Un temps interdits de concerts dans les salles londoniennes, ils montrent qu'ils ont déjà de la ressource et finissent par organiser un festival à Battersea Park qui fait beaucoup pour leur publicité.
Mais le très susceptible Burnel devient une source d'ennuis permanente et le cauchemar des journalistes, le bonhomme n'hésitant pas à faire des démonstrations de ses talents au shidokan (une forme de karaté particulièrement violente, où les coups sont réellement portés) quand une question ou une remarque lancées en interview n'ont pas l'heur de lui plaire.
Ces écarts leur valent évidemment une réputation peu flatteuse, qui ne les empêche pourtant pas de drainer les foules, d'avoir des groupes de valeur, comme Joy Division, The Cure, Taxi Girl ou Steel Pulse en première partie, d'ouvrir pour les Who et de vendre beaucoup de disques, leurs 45-tours et leurs albums étant systématiquement représentés dans les classements : une partie du public anglais, globalement celle d'extraction plutôt prolétaire, semble s'être reconnue dans les thèmes de certaines de leurs chansons.
En France, les interventions de J.J.
Burnel (qui s'exprime dans la langue de Molière chaque fois qu'il passe dans l'Hexagone) procurent une cote d'amour non négligeable au quatuor.
Très prolifiques, ils sortent les mémorables albums Black and White (mai 1978) et The Raven (septembre 1979), ainsi que des singles qui n'y figurent pas, comme la formidable reprise de « Walk on By » de Dionne Warwick.
Par ailleurs, ils enregistrent aussi des oeuvres en solo, comme European Cometh (1979) pour Burnel et Nosferatu (la même année) pour Cornwell, qui sont cependant beaucoup moins bien accueillies que les disques des Stranglers.La traversée des années 80Par contre, vis-à-vis de certains excès propres au style de vie « rock 'n' roll », les quatre hommes en noir ne se singularisent pas du tout et vont même encore plus loin, les groupies étant omniprésentes dans leur entourage et l'alcool et les drogues circulant sans obstacles (ils confieront bien des années plus tard avoir enregistré tout l'album The Gospel According To The Meninblack, seulement n°8 début 1981, sous héroïne).
Suivis de près par les autorités, ils n'accusent pas le coup lorsque, mis en prison pour possession de stupéfiants, Hugh Cornwell ne peut assurer les dates d'une tournée anglaise, le groupe faisant alors appel à des copains musiciens pour le remplacer : on voit ainsi notamment Robert Smith et le guitariste des Vibrators John Ellis se produire avec eux.
Sitôt Cornwell libéré, les Stranglers atteignent sans doute leur zénith avec l'album La Folie : sur une mélodie aux accents de valse composée par Dave Greenfield lors des séances de l'album précédent, la chanson « Golden Brown » avec son texte sur l'héroïne, se classe dans les premières places des charts (n°2 en février 1982) et l'album, qui n'avait pas fait grand bruit à sa sortie, y connaît une seconde carrière.
Contre toute attente, ils sortent ensuite le morceau « La Folie », un long monologue en français de Jean-Jacques Burnel, qui ne trouve évidemment aucun écho chez les acheteurs britanniques.
Suit un single, le magnifique « Strange Little Girl » (n°7), issu d'une démo qu'EMI leur avait refusé des années plus tôt mais que ce label a décidé de sortir quand le groupe lui a annoncé qu'il le quittait (la chanson sera interprétée vingt ans plus tard par Tori Amos sur son album de reprises).
Passés chez Epic/CBS en 1983 avec l'album Feline, les Stranglers opèrent une nouvelle mutation : les claviers et la basse prennent l'ascendant tandis que Jet Black a de plus en plus recours aux percussions électroniques.
Extraite de l'album, la chanson « European Female », chantée par Jean-Jacques Burnel, est encore un succès (n°9).
A partir de la tournée de promotion de son opus suivant, Aural Sculpture (1984), le groupe, toujours imprévisible, commence à inclure une section de cuivres dans ses concerts, au grand déplaisir des aficionados.
Le reste des années 80 se passe tout de même sans trop de heurts : extrait de Dreamtime (1986), le très pop « Always the Sun » devient un tube en France (n°15 au Top 50), mais beaucoup des fans des débuts ont désormais du mal à suivre le groupe et vont se détacher de lui, d'autant qu'il semble moins désireux de susciter les polémiques.
De plus, il ne parvient pas à «percer» aux Etats-Unis, cette contrée lui restant obstinément réfractaire, même si un groupe émergeant comme Metallica s'y réclame de son influence.
Fidèle à ses racines, Burnel joue à cette époque sur CQFD...utronc (1987) de Jacques Dutronc et sort un autre album solo, Un Jour Parfait (1988).
Malgré un dernier album à succès, 10 (1990), et un petit hit avec une reprise de « 96 Tears » de (Question Mark) ? & The Mysterians, Hugh Cornwell, lassé, annonce son départ, estimant les Stranglers finis créativement.
Redevenu un temps professeur de biologie, il enregistre quelques albums solo, mais aucun n'attirera l'attention du grand public.Déclin et renaissanceNe souhaitant pas mettre fin au groupe, J.
J.
Burnel, désormais seul maître à bord, recrute un chanteur nommé Paul Roberts (né le 31/12/1959), fan de toujours des Stranglers, et refait appel à John Ellis pour tenir la guitare.
Malade, Jet Black est un temps remplacé par un percussionniste japonais avant de revenir.
Il est alors clair que le meilleur du groupe appartient déjà au passé : bien que sortant des albums régulièrement (Stranglers In The Night en 1992, About Time en 95, Written In Red en 97, et le trop bien nommé Coup de Grâce l'année suivante), il n'est plus suivi avec l'enthousiasme d'autrefois, l'absence d'Hugh Cornwell y étant pour beaucoup.
En 1993, Burnel reprend ses activités de producteur pour l'album N For Never Again de la chanteuse Dani et, assagi, se consacre davantage à sa famille et, bien sûr, à la moto et au karaté, collectionnant les ceintures noires.
A la fin de la décennie, John Ellis est remplacé par Baz Warne (26/3/1964) et au début des années 2000, les albums Norfolk Coast (février 2004) et Suite XVI (septembre 2006), sur lesquels les Stranglers renouent avec le son de leur grande époque, suscitent un net regain d'intérêt chez la critique, leurs concerts étant à nouveau très fréquentés. Trente ansLe 4/11/2007, les Stranglers, alors dans leur quatrième incarnation, célèbrent leur trente années d'existence dans la salle de leurs débuts, la Roundhouse de Londres, en jouant les mêmes titres qu'en 1977 plus quelques titres plus récents livrés dans le DVD Rattus at the Roundhouse.
Actuellement, tandis que Hugh Cornwell se produit dans des salles minuscules et rejoue devant des publics clairsemés tous les hits qu'il chantait au sein du groupe, les Stranglers, seul groupe punk à ne s'être jamais séparé, enchaînent les concerts (en dépit des problèmes de santé persistants de Jet Black, presque septuagénaire) mais se passent de frontman, Paul Roberts ayant été remercié, et même si Burnel, Warne et Greenfield se partagent désormais le chant, la grande majorité des fans ne cache pas qu'elle souhaite ardemment voir Hugh Cornwell profiter de cette occasion pour revenir au bercail, histoire de faire mentir la chanson selon laquelle « les héros, c'est fini ».
Cette nouvelle incarnation des Stranglers avec Baz Warne voit la sortie de l'anodin Suite XVI en 2006, suivi six ans plus tard de Giants.

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Morceaux populaires

Golden Brown

10

Always The Sun

9

Peaches

2

No Mercy

2