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Lio

Un nom très long ou trop exotique peut parfois pousser les artistes à choisir un pseudonyme inhabituel : bien qu’il s’agisse d’une pure spéculation, on se bornera à constater que Lio est un nom bien plus facile à retenir que Wanda Maria Ribeiro Furtado Tavares de Vasconcelos, patronyme sous lequel naît la future amatrice de banana-split.
C’est à Mangualde (Portugal) que Wanda voit le jour le 17 juin 1962, au sein d’une famille aisée.
Wanda et sa sœur sont confrontées très tôt au déracinement, la famille devant s’expatrier au Mozambique, où le père est mobilisé dans le cadre des guerres coloniales portugaises.
De retour au Portugal, sa mère, divorcée, se remarie.En 1968, c’est un nouvel exil pour la famille, qui fuit la dictature de Salazar.
La mère de Wanda ne parvient cependant pas à faire sortir du Portugal son dernier-né.
Installés en Belgique, la mère et le beau-père de la future Lio, intellectuels bardés de diplômes exercent pour vivre des métiers modestes.
C’est à Bruxelles que grandit la petite Wanda qui, devenue citoyenne belge, suit une excellente scolarité au lycée Athénée d'Uccle.
Elle n’en oublie pas pour autant sa culture d’origine et, déjà mélomane, se passionne pour le fado.
Mais les Rolling Stones et le Velvet Underground viennent compléter la culture musicale de Wanda, enthousiasmée à la fin des années 1970 par le mouvement punk.
C’est à cette époque qu’elle adopte le surnom de Lio, du nom d’un personnage secondaire d’adolescente brune apparue dans la bande dessinée Barbarella : « Le personnage de Lio dans Barbarella était le prototype de l'adolescente, et c'était ce que j'étais avec son absolutisme, sa révolte, son hyper-émotivité.
Lio était un alter-ego, mais il pouvait l'être pour plein d'adolescents ».Banana PopEn 1976, sa fréquentation des milieux artistiques l’amène à rencontrer parallèlement Eric Dierks-Hagen, futur parolier de ses premiers titres, ainsi que les musiciens Jacques Duvall (un ami de ses parents) et Jay Alanski.
Dierks-Hagen et Alanski, séduits par la personnalité de Lio et convaincus de son potentiel, commencent à lui écrire des textes de chansons.
Après plusieurs refus d’éditeurs musicaux, c’est finalement chez le label belge Ariola Benelux que sort le premier single de la chanteuse, « Le Banana Split », vite rebaptisé simplement « Banana Split » (1979).
Le succès est immédiat et dépasse toutes les espérances, les ventes de disques atteignant deux millions d’exemplaires : le public accroche au personnage d’adolescente frondeuse de Lio et à sa voix aiguë et sucrée, ainsi qu’à son innocente chanson aux forts sous-entendus sexuels (que le clip vidéo ne se prive pas de souligner).Très fière de sa chanson, la jeune Lio est tout à fait consciente du sous-texte grivois et de son image de Lolita, bien que son jeune âge la fasse le plus souvent percevoir comme une simple gamine effrontée.
Très présente dans les médias francophones, Lio sort en 1980 son premier album, qui porte son nom.
Très demandée, elle abandonne un temps sa scolarité, avant de la reprendre sur les conseils de sa mère, tout en continuant d’enregistrer (« Amoureux solitaires », par Elli et Jacno, « Mona Lisa »…).
En 1982 sort l’album Suite Sixtine, destiné avant tout au marché canadien et comportant essentiellement des reprises en anglais des titres de son précédent opus.
L’année suivante sort l’album Amour Toujours, produit par le chanteur français Alain Chamfort – qui est devenu le compagnon de la jeune chanteuse – et comprenant le tube « Tétèoù », interprété en duo avec l’animateur de télévision Jacky.Femme des années 80Lio débute également au cinéma, dans le film Golden Eighties de Chantal Akerman, où elle apparaît avant tout en tant que chanteuse ; elle ne fait ses vrais débuts de comédienne qu’en 1985, dans le film Elsa Elsa.
Mais, malgré son attrait pour le cinéma, c’est avant tout via la chanson que Lio s’impose dans le paysage artistique : en 1986, l’album Pop Model, composé avec les collaborations d’Alain Chamfort, Jacques Duvall et Jay Alanski et sorti chez Polydor, est un véritable triomphe, grâce notamment aux tubes « Les Brunes comptent pas pour des prunes », « Je casse tout ce que je touche » et « Fallait pas commencer ».
Très présente dans les médias français, Lio est l’une des chanteuses francophones les plus en vue de la décennie 1980.
En 1987, malgré une grossesse, elle donne un concert à l’Olympia.
Elle tient également un rôle secondaire dans le film Itinéraire d’un enfant gâté, de Claude Lelouch et l’un des rôles principaux du film Chambre à part, avec Michel Blanc, Frances Barber et Jacques Dutronc.
Mais en 1988, l’album Can Can n’obtient pas le succès escompté, malgré le bon résultat du single « Seules les filles pleurent ».
Le suivant, Des Fleurs Pour un Caméléon (1991), produit par Etienne Daho, n’est pas mieux accueilli par le public.Portugaise ensabléeSa carrière de chanteuse marquant brusquement le pas, Lio se tourne temporairement vers d’autres activités : c’est tout d’abord la mode, qui voit la chanteuse créer une collection en partenariat avec Prisunic.
Ensuite, le cinéma, avec Catherine Breillat (le polar Sale comme un ange, en 1991, où elle donne la réplique à Claude Brasseur) et Diane Kurys (Après l’amour, en 1992, avec également Isabelle Huppert, Bernard Giraudeau et Hippolyte Girardot).
Parallèlement, Lio travaille à un album plus personnel, destiné à la débarrasser de son image de Lolita sucrée : mais Polydor, échaudé par le résultat décevant des précédents albums de Lio, refuse le projet.
La chanteuse va donc porter à bout de bras son album, réalisé avec « exactement 30 000 euros en poche [pour\] payer tout le monde, pochette, tout compris ».
Tandis qu’elle se bat pour trouver un distributeur, Lio continue de tourner au cinéma, principalement dans des films d’auteur relativement confidentiels ; ce n’est qu’en 1996 que l’album Wandatta voit le jour, sous le label WEA.
Orienté world music (avec des références aux musiques japonaises, extrême-orientales et portugaises), Wandatta ne trouve cependant pas son public, les spectateurs en étant restés à la Lio des « Brunes comptent pas pour des prunes ».
La chanteuse se lance dans une autre aventure, avec la comédie musicale Sept filles et sept garçons, sans remporter davantage de succès.
Dans le même temps, Lio traverse une phase très douloureuse sur le plan personnel : son compagnon, le chanteur Zad (interprète de l’éphémère tube « L’Ombre du soleil ») se montre de plus en plus violent avec elle, jusqu’à la battre comme plâtre, malgré la naissance de deux petites jumelles.
A l’automne 1999, la chanteuse finit, grâce au soutien de sa sœur, par quitter Zad tout en déposant plainte contre lui.Back in blackLa reconstruction de Lio passe également par une renaissance professionnelle, en repartant quasiment de zéro.
L’exploitation de ses succès passés étant une base solide pour sortir la tête de l’eau, elle sort chez un nouveau label une compilation de ses plus grands tubes, Le Meilleur de Lio, suivie en 2000 d’un nouvel album, Je Suis Comme Ça, où elle interprète en musique des textes du poète Jacques Prévert.
Ce nouveau disque est également interprété sur scène dans le spectacle Cœur de rubis, d’abord sur la petite scène du Sentier des Halles à Paris, puis, le succès aidant, en tournée à travers la France et en Belgique : représenté plus de 250 fois en quatre ans, Cœur de rubis passe dans plusieurs festivals et donne naissance à un album live.
Poussée par son expérience personnelle, la chanteuse se distingue également par son concours à la campagne d’Amnesty International contre les violences faites aux femmes.
Sur un plan purement musical, Lio ne se fait pas oublier : sa collaboration de Lio avec le label Ze Records donne lieu à la réédition de tous ses albums, tandis que la reprise de « Banana Split » par Sandra Lou est un carton en 2004.
Avec la maison de disques Recall, elle coproduit de sa poche en 2006 un nouvel opus, Dites au Prince Charmant, avec les collaborations de ses vieux complices Jacques Duvall et Jay Alanski, de sa demi-sœur la chanteuseHelena Noguerra, ainsi que de Doriand et Marie Darrieussecq pour les textes et du guitariste Peter Van Poehl (ex-AS Dragon)pour les musiques.
Mais le dépôt de bilan de Recall, suite à des problèmes de distribution, est un nouveau coup dur pour Lio qui, considérée comme « ingérable » par les majors, se retrouve une fois de plus sans label.La chanteuse décide de devenir sa propre productrice et, en attendant de pouvoir sortir de nouveaux titres, participe à la tournée RFM Party 80, où elle côtoie des vedettes des années 1980 comme Desireless, Jimmy Sommerville, Sabrina, Vivien Savage, Emile et Images ou Cookie Dingler.
Le côté « foire aux has-been » du spectacle pourrait prêter à la raillerie, mais cette tournée prévue à l’origine pour quatre dates au Zénith s’avère un triomphe qui parcourt la France entière, attirant jusqu’à 500 000 spectateurs.
Preuve de sa versatilité, Lio collabore également à la ritournelle électro-pop « Les Matins de Paris » avec le DJ Teki Latex, du groupe TTC.En 2008, Lio est à nouveau au premier plan grâce à sa participation en tant que jurée à l’émission Nouvelle Star, sur M6 : la star des années 1980 s’y fait remarquer par son enthousiasme et son franc-parler, n’hésitant pas au passage dans certaines interviews à tirer à boulets rouges sur l’émission concurrente de TF1, Star Academy (dont elle avait pourtant été l’invitée en 2001), dont elle dénonce le « formatage à la truelle ».
Malgré des hauts et des bas qui feraient plutôt ressembler sa carrière à un parcours de montagnes russes, Lio a surmonté l’hécatombe des vedette des années 80, pour tracer un chemin personnel et original ; malgré le handicap d’une éternelle image de nymphette acidulée, aujourd’hui largement en décalage avec ce qu’est devenue la chanteuse, la jeune belgo-portugaise est bien la preuve que toutes les poupées Barbie ne sont pas jetables.

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Morceaux populaires

Les Brunes Comptent Pas Pour Des Prunes

27

Amoureux Solitaires

6

Je Casse Tout Ce Que Je Touche

5

Banana Split

4

Fallait Pas Commencer

4

Amoureux Solitaires

3

Sage Comme Une Image

3

Tétèoù ?

1