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Booker T. & The MG'S

Lors d’une séance d’enregistrement initialement prévue avec le chanteur rockabilly Billy Lee Riley, qui finalement ne vînt pas, l’orchestre maison des studios Stax improvise un blues lent en tonalité mineure, éveillant alors l’intérêt de Jim Stewart, fondateur du label, qui leur demande aussitôt d’enregistrer cet instrumental, intitulé «Behave Yourself».
L’Histoire retiendra la face B du 45-t, improvisée et enregistrée en 30 minutes, «Green Onions» (ingrédient central de la cuisine Afro-américaine des états du sud), initialement intitulé «Funky Onions», plus grand succès de la jeune histoire du label, classé en cette fin d’été 1962 à la première place des charts R&B et à la troisième place du Billboard Hot 100 (calcul selon les ventes et le nombre de passages en radios); plus d’un million de singles furent vendus, la légende Stax pouvait commencer.Les quatre membres fondateurs du groupe appartenaient déjà à la «famille Stax» depuis quelque temps, passant de nombreuses heures dans les studios et participant sporadiquement aux diverses séances d’enregistrement.
Steve Cropper, dont la guitare rythmique sèche et mordante était présente sur la quasi totalité des disques du label, faisait parti du groupe les Mar-Keys, qui s’était fait remarquer avec le succès du morceau instrumental «Last Night» de 1961.
Booker T.
Jones quant à lui était présent depuis le début de l’aventure Stax; multi-instrumentaliste, il se chargeait des claviers – et parfois de la basse, du trombone ou du saxophone – sur la plupart des premières sessions.
Lorsque le batteur Al Jackson et le bassiste Lewis Steinberg s’associent à Jones et Cropper, la magie s’opère et c’est lors de cette séance d’enregistrement mythique décrite plus haut que le «son STAX», également appelé «Memphis Sound» ou «Memphis Soul», voit le jour et commence alors sa conquête des ondes radios américaines et bientôt du monde entier.
Prenant le nom de Booker T.
and the MG’s, en l’honneur du benjamin organiste – MG signifiant «Memphis Group» - le quartette sera présent sur la très grande majorité des enregistrements Stax des années 60 et son influence sera conséquente, Al Jackson et Steve Cropper assurant la direction artistique des séances d’enregistrement de Wilson Pickett, Albert King, Otis Redding, Sam & Dave, Carla Thomas, Eddie Floyd…Le groupe rencontrera plusieurs succès pendant la décennie 1960, enregistrant entre autre Hip Hug-Her, Groovin’’, Soul Limbo, Hang’em High et Uptight (bande son du film Up Tight de Jules Dassin), tous classés dans le Top 40 des charts américain de 1967 à 1969.
En 1967 ils participent à la tournée européenne STAX-VOLT Revue, partageant l’affiche avec Arthur Conley, Otis Redding, Sam & Dave ou encore Eddie Floyd, accueillis et acclamés par une foule toujours plus importante en France ainsi qu’en Angleterre.
Le groupe se voit ainsi confronté à un immense succès qu’il n’avait alors pas pressenti, recevant même un accueil des Beatles des plus élogieux.Booker T.
and the MG’s se séparent cependant au lendemain du succès commercial de leur dernier album Melting Pot, sorti en 1971.
Les absences répétées de Booker T., alors étudiant en musique à l’université d’Indiana - il finira par déménager en Californie - et les déplacements de plus en plus fréquents de Steve Cropper pour des sessions d’enregistrement à Los Angeles auront raison du groupe, à l’instar de la nouvelle orientation de Stax qui se sépare d’Atlantic en 1968 et se verra sombrer la décennie suivante dans des affaires politico-financières obscures qui finiront par avoir raison du label.
Une nouvelle formation, qui ne sera q’une pâle imitation de l’originale, apparaît en 1973 et perdurera jusqu’à la mort d’ Al Jackson, assassiné chez lui en 1975.
Steve Cropper et Donald Dunn rejoindront pour un moment les Blues Brothers à la fin des années 1970.Depuis, les membres restants participent ponctuellement à divers projets: le groupe a même été réanimé pour l’enregistrement d’un album en 1977, Universal Language; un concert dédié à Bob Dylan ainsi qu’une tournée avec Neil Young leurs ont permis de se retrouver sur scène avant de réaliser un dernier album en 1994, That’s the Way it Should Be, dont le succès n’a jamais retrouvé les sommets des années 60.La place prédominante de l’orgue Hammond est l’une des marques de fabrique de ce «Memphis Sound», rappelant ainsi les racines gospels et sacrées solidement encrées dans ce courant musical à l’influence grandissante.
Le contretemps instauré par Al Jackson à la batterie et la rythmique si particulière de la guitare de Steve Cropper constituent eux aussi la spécificité du son des studios de Memphis, rebaptisée Soulsville.
Selon Steve Cropper: «Au départ on mettait l’accent sur le deuxième et le quatrième temps de chaque mesure, jusqu’au jour où on a enregistré In the Midnight Hour de Wilson Pickett (1965).
Jerry Wexler d’Atlantic était présent et il a insisté pour qu’on modifie un peu le rythme, pour coller à celui du jerk qui était à la mode.
On continuait à accentuer les deuxième et quatrième temps, mais avec un léger décalage, comme un écho.
C’est ce qui donne une couleur si particulière à la chanson.
Par la suite on a fait la même chose avec des titres comme «Knock on Wood» d’Eddie Floyd, «Hold on I’m Comming» de Sam & Dave ou Seeaw de Don Covay.
C’est comme ça que le son Stax a vu le jour».Plus «roots» que le son du label Motown, souvent considéré comme le concurrent direct de Stax, les rythmes développés en syncope sont la colonne vertébrale du «Memphis Sound», plus rugueux, avec presque une tonalité rock’n’roll; de nombreux standards de la pop seront d’ailleurs repris par différents artistes Stax tels que différents tubes des Beatles (l’album de Booker T.
& The MG’s McLemore Avenue de 1970, adresse des studios Stax, est une reprise du Abbey Roaddes «quatre garçon dans le vent») ou encore «Satisfaction» des Rolling Stones dont Otis Redding livrera une version très énergique.

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Hot tracks

Green Onions

16

Meltin' Pot

3