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Daniel Guichard

Né à Paris le 21 novembre 1948, d’un père breton et d’une mère à la triple origine russe, polonaise et ukrainienne.
Grandissant non loin du quartier des Halles, Daniel perd son père à l’âge de quinze ans et doit, pour vivre, travailler aux entrepôts de Paris, où il décharge les légumes et les fromages.
Attiré par la carrière musicale, il se produit le soir, après le travail, dans des cabarets de Montmartre ou de Saint-Germain-des-Prés en interprétant, accompagné d’un accordéoniste, des airs d’Aristide Bruant sur lesquels son accent « parigot » fait merveille.Il décroche ensuite un poste d’employé aux stocks chez la maison de disques Barclay, mais ne le conserve pas longtemps : en 1966, le tout jeune stockiste abandonne son poste pour signer un contrat d’interprète, toujours chez le même éditeur.
Mais les premières années de carrière de Daniel Guichard sont assez discrètes : il enregistre des disques (« N°1 », « C'est parc'que j'suis né à Panam' », des reprises de Bruant…) mais doit se contenter de chanter dans des petites salles ou des cabarets.
Enfin, en 1972, il décroche ses premier gros succès avec les chansons « La Tendresse » et « Faut pas pleurer comme ça », qui lui permettent de se positionner sur le créneau « viril-mais-charmeur » de Michel Sardou.
« La Tendresse », morceau écrit par Patricia Carli, était une chanson initialement prévue pour Mireille Mathieu, mais refusée par Johnny Stark, l’impresario de cette dernière : avec Daniel Guichard, la chanson connaît un destin d’exception et devient disque d’or, s’imposant comme l’un des standards du chanteur.
La même année, il se produit à l’Olympia.En 1974, il reprend « Mon vieux », une chanson écrite dix ans plus tôt par Michèle Senlis et composée par Jean Ferrat, et en modifie quelque peu le texte pour en faire un titre personnel, conçu comme un hommage à son père.
Cette réapropriation de la chanson par Daniel Guichard, qui cosigne le nouveau texte, créera d’ailleurs quelque polémique avec Michèle Senlis, peu ravie de voir un titre écrit à l’origine par elle attribué à un nouvel auteur (bien qu’au corps défendant de ce dernier) : le chanteura la désagréable surprise de se voir intenter, des années après la sortie du morceau, un procès par Michèle Senlis.
En 1975, Daniel Guichard sort un disque reprenant les chansons d’Edith Piaf, revendiquant au passage son identité de « Parigot ».
En 1975 et 1976, il se produit à nouveau à l’Olympia.Bals populairesDans la seconde moitié des années 1970, Daniel Guichard poursuit son chemin de chanteur populaire et de charme, avec des disques dont les titres parlent d’eux-mêmes quant à leur registre : « Je viens pas te parler d’amour », « C’est pas facile d’aimer », « T’aimer pour la vie », « Pour ne plus penser à toi », « Le Cœur à l’envers »… Il ne néglige pas pour autant la chanson « engagée » (mais pas trop), se fendant d’une « Chanson pour Anna », dédiée à Anne Frank.Voix grave et pure, cheveux peu à peu grisonnants, Guichard est un chanteur de variétés à l’ancienne, assumant avec sérieux et sans tapage son statut de vedette populaire.
L’homme est cependant épris d’indépendance et, dans les années 1980, se lance dans la production, en lançant le label Kuklos.
Les activités de producteur de Daniel Guichard ne le détournent cependant pas de la chanson : en 1983, il remporte un grand succès avec les chansons « Le Gitan » et « Le Nez au mur ».
Il se enregistre également par des reprises de Maurice Chevalier et Charles Trenet.
A la même époque, le chanteur participe à l’épopée des radios libres, en montant depuis son jardin une radio dédiée à la chanson française, Radio Bocal, qui émet 24 heures sur 24 grâce à une équipe largement bénévole.
Daniel Guichard est également actif sur le terrain de l’humanitaire et organise une tournée de bienfaisance au profit de la recherche contre le cancer, avec les participations bénévoles d’artistes comme Michel Delpech, Salvatore Adamo ou Richard Cocciante.Ebéniste de la chansonDans la seconde moitié des années 1980, Daniel Guichard se fait plus rare dans les médias, son style ayant moins la faveur des décideurs de l'industrie ; il se voit même tourné en dérision par des humoristes comme archétype du « vieux » chanteur de variétés ringard.
En 1990 et 1991, il enregistre deux albums, mais se sent de plus en plus mal à l’aise dans le milieu du show-business.
Il se produit à nouveau à l’Olympia en 1991, puis, après la sortie en 1993 de l’album D’Amour et d’Émotion, coupe les ponts avec Paris pour s’installer dans le sud de la France.Voulant « éviter de fréquenter les gens pas fréquentables de [son\] métier », Daniel Guichard – père de sept enfants –se consacre à sa famille, sans pour autant abandonner son métier de chanteur : il sillonne la France en camping-car et donne au fil des années de nombreux concerts dans tout le pays.
Daniel Guichard se montre si indifférent à la bienséance du show-biz qu’il n’hésite pas à se produire à une manifestation du Front National, ce qui contribue à son black-out médiatique.
N’ayant « rien à montrer de nouveau », il ne voit pas l’utilité de faire forcer les portes du cirque médiatique, refuse toutes médailles et décorations, préférant au contraire participer à des festivals (comme le Festival Dimey en 2003), où il remporte fréquemment de beaux succès.Il finit par récupérer les droits de son catalogue, s’employant à trouver des modes de distribution –notamment via les relais de la presse, pour suppléer à la disparition des vrais disquaires connaisseurs – et signe enfin de nouvelles chansons.
C’est par ce biais qu’il diffuse en 2006 un live de son tour de chant, en format CD+DVD.
Cette même année, il revient au public parisien en se produisant à l’Olympia, après quinze ans d’absence.
De vedette médiatique, Daniel Guichard s’est donc mué en chanteur populaire au sens premier du terme, pratiquant son métier comme un artisan itinérant, méticuleux et modeste.
Il y a bien pire reconversion, et certains ringards s’accrochant pathétiquement aux spotlights sont plus à plaindre que ce moine-soldat de la chanson.

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Le Gitan

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3