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Jane's Addiction

Né Peretz Bernstein à New York, dans le quartier du Queens, le 29 mars 1959, il grandit dans une famille juive, un héritage qu'il revendiquera souvent.
A trois ans, il vit un traumatisme suite au suicide de sa mère (qu'il évoquera bien après dans une chanson de Jane's Addiction, « Then She Did ») et son père et lui déménagent à Miami.
Après le lycée, il part pour la Californie, afin d'y suivre quelques études.
On ne sait pas trop quelles sont alors ses autres activités, en dehors du surf - peut-être à cause de sa bisexualité affichée, les mauvaises langues prétendent qu'il se serait un temps adonné à la prostitution pour survivre.
Il s'intéresse aussi à la musique, étant fan de David Bowie, de Lou Reed et du Velvet Underground, ainsi que des Doors, de tous les groupes punk américains et de formations anglaises plus « grand public » comme Led Zeppelin et Queen, ne cachant pas non plus une forte attirance pour Joy Division et The Cure.
S'étant découvert une vocation de chanteur un peu sur le tard, il rejoint le groupe gothique Psi Com (très influencé par The Cure) et se renomme alors Perry Farrell, jeu de mots entre son prénom et le terme anglais « peripheral ».
Psi Com n'enregistrera qu'un EP, qui finira très vite dans les bacs à soldes, puis dans les étalages des conventions de disques.
C'est à l'origine en cherchant un nouveau bassiste pour ce groupe que Farrell tombe sur Eric Avery (né en 1965), fils d'un acteur hollywoodien et avec qui il sympathise.
A la séparation de Psi Com, en 1985, et en hommage à la colocataire de Perry, une dénommée Jane qui a des ennuis avec la drogue (elle leur inspirera aussi une chanson, « Jane Says »), ils se nomment Jane's Addiction.
Navarro/Farrell : les deux font la paire La section rythmique sera formée par Eric Avery et le batteur Stephen Perkins (né en 1967 et alors le petit ami de la soeur d'Eric) et pour compléter le tout, ils embauchent un guitariste nommé Chris Brinkman, que Farrell ne tardera pas à virer, parce qu'il n'aime pas du tout son jeu.
Par le biais de Stephen Perkins, Perry Farrell rencontre alors un très jeune musicien qui a du sang mexicain et qui s'appelle David Navarro.
Fan de Robert Smith lui aussi, Navarro (né en 1967) a beaucoup de goûts en commun avec Perry Farrell.
Outre ses talents de guitariste proprement phénoménaux et sa plastique d'Adonis, il a une histoire incroyable et tragique, qui le rapproche encore plus de Perry Farrell : alors qu'il n'était qu'adolescent, sa mère a été assassinée sous ses yeux par le compagnon de celle-ci - en 1991, il apparaîtra en direct à la télévision américaine pour lancer un avis de recherche et faire arrêter cet homme, ce à quoi il parviendra.
Bien évidemment, son équilibre psychique en a grandement souffert et il est devenu une proie rêvée pour les dealers, tout comme les trois autres membres du groupe.
Rien d'étonnant dans ces conditions à ce que Jane's Addiction soit un groupe qui, selon Perkins, fait « de la musique de drogués pour drogués ».
En tout cas, leur excentricité totale en fait vite une formation-culte dans la région de Los Angeles, les jeunes spectateurs les adorant malgré un physique assez ingrat et une voix déroutante, car Perry Farrell regorge de charisme et l'habileté de Dave Navarro à la guitare fait toujours des merveilles.
Ayant confiance en leur potentiel, le label indépendant Triple X publie leur premier album, Jane's Addiction, qui a pour particularité d'être un live, qu'ils ont enregistré eux-mêmes au club du Roxy et qui comprend des compositions originales (dont une première mouture d'un de leurs classiques, « Jane Says ») et des reprises de « Sympathy for the Devil » des Rolling Stones et de « Rock N'Roll » du Velvet Underground.
Censure et succès Convaincu par ce CD, par des démos et par plusieurs de leurs concerts, la major Warner Bros., qui leur a garanti une totale liberté artistique, les signe à son tour (après une lutte acharnée avec les autres multinationales du disque) et ils peuvent enregistrer un album en studio, Nothing's Shocking, qui est produit par Dave Jerden.
Flea (bassiste Red Hot Chili Peppers), qui compte parmi leurs amis et admirateurs, vient y jouer de la trompette, son instrument d'origine.
Le disque est bien accueilli par la critique, mais les ventes restent assez modestes, bien que la photo de pochette fera beaucoup parler d'elle, avec sa sculpture en flammes représentant Casey Niccoli, alors la petite amie de Perry Farrell, celui-ci ayant toujours eu le goût de la provocation et de la controverse.
Plusieurs des concerts de Jane's Addiction ont aussi un beau succès de scandale, certains des musiciens n'hésitant pas à faire monter des travestis sur scène pour se livrer à un numéro de strip-tease, voire à jouer nus comme des vers durant tout un set.
Entre fin 1989 et début 1990, le groupe, entre deux séances de désintoxication, se consacre à l'enregistrement de son chef-d'oeuvre, sur lequel il passe cinq mois, Ritual de lo Habitual, où il retrouve Dave Jerden et qui lui vaut sitôt publié quelques ennuis avec la censure, sa pochette très osée n'étant pas du goût des ligues de vertu américaines - Perry Farrell cèdera aux pressions et la changera, mais exigera en contrepartie que la nouvelle pochette comporte le premier amendement de la constitution américaine, celui qui garantit à tout citoyen des Etats-Unis la liberté d'expression.
Néanmoins, Ritual de lo Habitual, applaudi par la critique, marche beaucoup mieux que Nothing's Shocking et engendre même un single à succès, « Been Caught Stealin' ».
En même temps, avec l'avance allouée par Warner Bros.
pour financer les clips de Jane's Addiction, Perry Farrell tourne avec sa chère Casey Niccoli un film expérimental tout à fait déroutant, Gift, où il donne libre cours à ses fantasmes et obsessions.
Farrell, roi alternatif Toujours très inventif, Farrell a alors l'idée de créer le festival itinérant Lollapalooza, qu'il veut consacrer aux musiques et aux philosophies « différentes », en marge de la société, cette espèce de caravane (où circulent librement toutes sortes de substances) plantant sa scène et ses tentes dans des régions d'Amérique qui sont d'ordinaire peu fréquentées par les groupes rock.
L'affiche (Nine Inch Nails, Ice-T) et l'affluence sont impressionnantes et Jane's Addiction en bénéficie grandement.
De plus en plus apprécié, le groupe, qui semble sur le chemin de la reconnaissance internationale, se produit à l'étranger (notamment à l'Elysée-Montmartre de Paris, en 1991), mais sitôt revenu aux Etats-Unis, il connaît de gros ennuis avec la police quand celle-ci découvre un soir dans les chambres d'hôtel de Perry Farrell et Dave Navarro du crack en grandes quantités - seul ce dernier reconnaîtra toujours ouvertement souffrir de toxicomanie.
Des vedettes comme Dave Gahan, de Depeche Mode, commencent à leur tourner autour et, grisés par la vie mondaine, ils prennent la grosse tête.
En plus, Dave Navarro et Perry Farrell ne se supportent plus et les shows en pâtissent.
Les premières rumeurs de séparation commencent à se répandre.
Aussi, quand Izzy Stradlin quitte Guns N' Roses, Navarro se voit proposer sa place par Axl Rose, mais il repousse cette offre, s'estimant « surqualifié » pour le job - il jouera tout de même plusieurs années plus tard sur des enregistrements des Gunners.
Lassé des engueulades permanentes (il lui est même arrivé de se battre sur scène avec le guitariste), Perry Farrell décide, au grand regret de tous les fans, de dissoudre le groupe au terme de deux concerts donnés à Hawaii.
Après le split Jane's Addiction se scinde alors en deux entités Perry Farrell et Stephen Perkins d'un côté, au sein de l'étrange groupe Porno for Pyros, Navarro et Avery de l'autre, qui forment le duo Deconstruction, où c'est Eric Avery qui chante.
Néanmoins, Deconstruction ne dure pas (un seul album, passé inaperçu) et Dave Navarro rejoint en 1994 les Red Hot Chili Peppers, d'abord pour le festival Woodstock II, puis pour l'album et la tournée One Hot Minute - c'est là qu'il est enfin reconnu comme un des guitaristes les plus doués de sa génération.
Perry Farrell, lui, parvient à enregistrer un autre album avec Porno for Pyros et cède ses parts du Lollapalooza pour mettre sur pied un nouveau festival, l'ENIT, plus conforme à ses vues artistiques, mais qui se solde par un retentissant échec financier.
Le temps passant, l'oeuvre de Jane's Addiction, peu abondante mais de qualité, est redécouverte sérieusement et la demande pour une réunion se fait grandissante, d'autant que des gens comme Rage Against the Machine citent désormais le groupe comme une de leurs influences.
Reformation(s) En 1996, Dave Navarro et son ami Flea (qui figurent ensemble sur le hit mondial d'Alanis Morrissette « You Oughta Know ») jouent en invités sur des chansons de Porno for Pyros, qu'il rejoingnent même sur scène à quelques reprises pour interpréter des classiques de Jane's Addiction.
A ce moment-là, Perry Farrell travaille à une compilation d'inédits et de raretés du groupe, qui sortira chez Warner et s'appellera Kettle Whistle.
Sur la chanson du même nom, celui-ci souhaite rajouter des overdubs de basse et il contacte pour cela Eric Avery, mais celui-ci, se doutant des intentions de Perry Farrell, refuse de participer et c'est donc Flea qui joue à sa place sur la bande et se voit offrir dans la foulée le poste de bassiste, ceci en vue d'une série de concerts que souhaitent donner Farrell, Navarro et Perkins sous le nom de Jane's Addiction.
En l'absence d'Avery, la tournée, qui a lieu aux Etats-Unis durant tout un mois, est qualifiée par Perry (non sans humour) de « rechute » et non de reformation, puisqu'il manque un membre original - un film documentaire, Three Days, est tourné à cette occasion.
Leurs concerts font le plein mais en coulisses, des tensions se font à nouveau jour entre Farrell et Navarro, qui ont replongé dans les stupéfiants et ont des caractères diamétralement opposés - en toute logique, une fois la dernière date assurée, chacun va son chemin.
Assagi, Perry Farrell prend tout de même ses distances avec la drogue et se marie avec Etty, une jeune danseuse asiatique qui deviendra la mère de ses deux fils.
Avec Perkins, il travaille à de la musique semi-électro sous le nom de Goabalee, mais ils n'enregistrent pas.
Quatre ans plus tard, les « frères ennemis » Farrell et Navarro mettent à nouveau de côté leurs différends et acceptent de « remettre ça » avec Jane's Addiction pour des prestations en concert, qui débutent au Coachella Festival.
Presque simultanément, ils sortent des album solo, Song Yet to Be Sung et Trust No One - celui de Dave Navarro est le mieux accueilli des deux, mais ils en chantent chacun un extrait lors des concerts de Jane's Addiction de l'époque.
C'est cette fois-ci le Néerlandais Martyn LeNoble (ex-Porno for Pyros) qui tient la basse, Eric Avery ayant à nouveau refusé de revenir et Flea étant indisponible à cause des Red Hot Chili Peppers.
Avec LeNoble en son sein, Jane's Addiction commence à enregistrer (pour la première fois depuis plus de dix ans) sous la houlette du prestigieux producteur Bob Ezrin l'album Strays, mais suite à des divergences avec les autres, Martyn LeNoble s'en va et, bien qu'il ait participé à la composition de beaucoup des chansons, ses parties de basse sont refaites par le jeune Chris Chaney, qui prend sa place également sur scène.
Paru en 2003 chez Capitol/EMI, Strays n'est qu'un demi-succès, beaucoup de fans se plaignant de ne pas y retrouver le son typique de Jane's Addiction.
Dans la foulée, une tournée mondiale a lieu, qui voit le groupe repasser à l'Elysée-Montmartre de Paris et, une nouvelle fois, sitôt le contrat rempli, Perry Farrell décide de dissoudre le groupe.
Retourné à ses séances, à ses parties et à sa carrière solo, le très mondain Dave Navarro s'affiche avec la pin-up Carmen Electra.
Farrell, lui, s'investissant dans un nouveau projet, Satellite Party, avec Nuno Bettencourt, l'ancien guitariste d'Extreme (un album en 2007).
Une nouvelle « rechute » ne semblant pas prête de se produire, l'avenir de Jane's Addiction semblait donc bien incertain, sa seule actualité depuis la séparation ayant longtemps été la parution d'une compilation chez RhinoWarner, Up from the Catacombs (sans aucun morceau nouveau ou inédit), mais le 23 avril 2008, le groupe est réapparu pour la première fois depuis 1991 dans sa configuration originale (c'est-à-dire avec Eric Avery), jouant quatre chansons en live lors de l'édition américaine des NME Awards, où il a reçu une importante récompense.
Jane's Addiction revient d'abord en 2010 pour plusieurs concerts où Duff McKagan tient la basse.
L'ancien Guns N' Roses ne reste que six mois avec Jane's Addiction et c'est finalement Chris Chaney qui reprend la basse.
Après huit ans d'absence discographique, Jane's Addiction sort en octobre 2011 The Great Escape Artist produit par Rich Costey.David Sitek de TV on the Radio apporte sa contribution en tant que multi-instrumentiste.

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