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Madlib

Le jeune Otis Jackson Jr.
naît le 24 octobre 1973 à Oxnard, bourgade de Californie jusque là davantage connue pour sa production agricole que pour sa descendance musicale.
Il faut dire qu’il est doté de solides atouts dès le départ avec son père Otis Jackson, Sr.
habitué des sessions musicales avec les grands noms de la scène jazz des années 1970, David Axelrod en tête, et qui n’hésite pas à emporter le petit Otis avec lui dès que l‘occasion se présente, ou encore côtoyant son oncle John Faddis, trompettiste de grand talent.Il plonge bien vite dans la marmite musicale en piquant le sampleur de son camarade de lycée DJ Romes plutôt dépité car il venait de réunir toutes ses économies d‘employé de fast food pour s‘acheter la machine.
Madlib se rachète en développant un talent évident à la production, et propose d’emblée ses concoctions musicales pleines de saveur à ses deux comparses, Romes donc, ainsi que Wildchild camarade d’école de ce dernier et qui rejoint naturellement le groupe Lootpack au début des années 1990.Manquant cruellement de moyens, Otis Jackson Sr.
met donc la main à la poche en lançant le label indépendant Crate Diggas Palace en 1996 afin de leur permettre de sortir un EP, Ill Psyche Move.
L’oeuvre atterrit dans les oreilles de Peanut Butter Wolf, aux manettes d’un des labels les plus passionnés au monde, Stones Throw Records.
Il signe le groupe dans la foulée en 1999 et leur permet de sortir deux maxis «Whenimondamic» et «Weededed», ainsi qu’un premier album Soundpieces: Da Antidote!, qui marque les esprits par son ingéniosité musicale.Le groupe était jusque là connu pour ses apparences au sein des albums des grands frères alcooliques les Alkaholiks, ils s’affirment d’emblée comme un groupe avec un univers riche rempli de substances enfumées, en grande partie grâces aux ambiances d’un Madlib déjà seul aux commandes.Il décide de suite en 2000 de poursuivre ses aventures en solo en développant son démoniaque alias à la voix d‘hélium, Quasimoto, pour The Unseen, un album des plus détonants qui pioche allégrement dans les prestations orales souvent imagées de Melvin van Peebles.
Le succès critique unanime est surprenant pour une œuvre aussi originale, l’album étant sélectionné par la revue Spin Magazine comme l’un des meilleurs de l’année.L’année suivante, il change complètement d’orientation en s’éloignant du hip-hop traditionnel, empilant les claviers vintage et autres instruments de musique originaux et joue par-dessus ses œuvres de jazz préférées afin de produire des reprises qui n’en sont pas vraiment, tout en ajoutant une touche électronique bienvenue.
Ainsi naît le quintette fictif de Madlib, Yesterdays New Quintet (YNQ), composé de Ahmad Miller, Monk Hughes, Malik Flavors, Joe McDuphrey ainsi que de Madlib sous sa véritable identité.Le premier album du combo imaginaire Angles Without Edges déroute les puristes de jazz qui trouvent les prestations musicales plutôt médiocres, tout en perdant les fans de hip-hop de la première heure.
Mais le loopdigga, autre de ses surnoms faisant référence à son habilité à trouver des boucles inédites après avoir retourné tous les bacs des disquaires du monde entier, demeure imperturbable dans son studio, empilant les DAT tournant en permanence afin de ne rien perdre des expérimentation en tous genres du bonhomme.
Il se permet également une escapade dans le broken beat sous le surnom de DJ Rels, fortement marqué par un séjour récent à Londres.Il répond en 2002 à une demande de la marque de vêtements Triple Five Soul en proposant un recueil de reprises dans la tradition YNQ d’une de ses plus grandes idoles, Stevie Wonder, qui reçoit un tel accueil qu’une sortie plus ou moins officielle est rapidement envisagée.Il n’abandonne pas le mix pour autant, s’étant toujours considéré en premier comme un deejay, avant le rôle de producteur puis de rappeur, et répond à deux autres commandes.
La première en 2002 émane du fabuleux label reggae Trojan Records, et le titre de la compilation de pépites dub Blunted in the Bomb Shelter fait logiquement référence à l’atmosphère enfumée du studio de Madlib.
La seconde en 2003 est issue du label de référence de jazz Blue Note, pour laquelle il a carte blanche et peut donc allègrement piocher dans l’immensité du catalogue.
Shades of Blue se révèle une mise à jour des morceaux originaux, avec un Madlib samplant ou rejouant à tout va les morceaux qui ont baigné son enfance.2003 est l’année de la consécration médiatique avec une des collaborations les plus importantes au sein du monde du hip-hop indépendant.
Il travaille avec le défunt J-Dilla, sous le patronyme Jaylib.
Champion Sound est un régal pour les fans des deux producteurs/rappeurs, s’échangeant leurs morceaux par voie postale et rappant chacun par-dessus les productions de l’autre.
Il réitère l’expérience en 2004 avec une autre superstar du marché indie, MF Doom.
Madvillainy se révèle incroyablement cohérent alors que la plupart des morceaux sont faits dans une chambre d’hôtel, Madlib étant en tournée au Brésil.L’infatigable producteur multiplie les projets, sortant la suite des aventures de Quasimoto en 2005, The Further Adventures of Lord Quas, toujours aussi bien accueillies; ainsi que le premier album ’live’ de YNQ Sound Directions: The Funky Side of Life, première collaboration de Madlib avec de véritables instrumentistes, donc davantage apprécié des aficionados jazzy.
Et les plus brillantes de ces productions qui prenaient la poussière sur les étagères du studio sont réunies sur la série instrumentale Beat Konducta Vol 1-2: Movie Scenes en 2006.
Il se permet même le luxe de proposer en libre téléchargement Liberation, un album en compagnie du seul Talib Kweli, pour le premier jour de 2007.Et poursuit sur sa série instrumentale avec des morceaux d’influence indienne cette fois-ci sur Beat Konducta Vol 3-4: Beat Konducta in India.
Enfin, se retrouvant peu dépourvu d’avoir déjà sorti tous les albums solos des membres fictifs de YNQ, il en créé de nouveaux de toutes pièces.
C’est ainsi que naissent depuis l’imaginaire bien riche en THC du producteur les Jazzistics, les Young Jazz Rebels, Suntouch, ou encore le Jahari Massamba Unit sur l‘album Yesterdays Universe.
Il travaille sur cet opus pour la première fois avec le musicien brésilien Ivan ’Mamao’ Conti, sous l’entité somme toute logique Jackson Conti.Il enchaîne encore et toujours, produisant la totalité du premier album du légendaire rappeur new-yorkais Percee P, Perseverance en septembre 2007, ou encore le second single «The Healer» du dernier album d’Erykah Badu.Il travaille de nouveau avec Conti sur Sujinho sorti en mai 2008, et offre sa vision de producteur sur l’excellente série de BBE Beat Generation, entamée par nul autre que J-Dilla, et WLIB AM: King of the Wigflip en septembre de la même année.
Il offre enfin la suite de ses aventures instrumentales avec Beat Konducta Vol.
5-6: A Tribute to..., 42 morceaux dédiés à J-Dilla, car s’inspirant de la technique que le génial producteur de Detroit avait développée avant de nous quitter, à savoir multiplier les sources sonores très courtes, à majorité dans la soul, se répondant en permanence, tout en rajoutant des voix souvent scratchées et des sirènes.Sont également prévues les suites de Jaylib ainsi que de Madvillain car le second album Madvillainy 2: The Madlib Remix, composé de remixes du premier et gonflé de cadeaux sympathiques comme Stones Throw sait très bien le faire, n’est pas à proprement parler le second chapitre.
L’homme ne dort pas beaucoup, et il est difficile de le suivre aujourd’hui tant les propositions musicales affluent.
Espérons juste que Peanut Butter Wolf calme la cadence afin de ne pas saturer les ondes musicales des mélodies de son formidable porte drapeau sonore.

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